"La maternité est la clé de voûte de la restructuration de notre élevage de porc"
Au Gaec de Kerascot, Patrick Simon et ses trois jeunes associés préparent l’avenir de leur exploitation agricole. Ils ont investi dans une maternité neuve avec, à la clé, le début de la restructuration totale de l’élevage.
Au Gaec de Kerascot, Patrick Simon et ses trois jeunes associés préparent l’avenir de leur exploitation agricole. Ils ont investi dans une maternité neuve avec, à la clé, le début de la restructuration totale de l’élevage.
Avec la construction d’une maternité de 92 places en deux salles, d’une quarantaine de 60 places et prochainement de 1 960 places d’engraissement, les quatre associés du Gaec de Kerascot à Plouarzel, dans le Finistère, ébauchent ce qui sera leur outil d’exploitation de ces prochaines années. « Nous avons pour objectif de gérer un atelier porc de 500 truies avec 100 % des porcelets engraissés sur deux sites (dix places d’engraissement par truie), en complément d’un atelier de vaches laitières et de 200 hectares de SAU », précisait Patrick Simon, l’un des associés du Gaec, à l’occasion de la porte ouverte coorganisée par leurs fournisseurs et le groupement Evel’Up le 9 juin dernier.
Cases liberté de 6,7 m2
Les deux salles de maternité ont été conçues pour anticiper les nouvelles attentes sociétales, avec en particulier des cases liberté (Galvelpor) de 6,7 m2 (2,8 x 2,4 m). Elles privilégient l’espace disponible pour les porcelets qui peuvent s’échapper vers trois des côtés de la case. L’ouverture en deux parties du bat-flanc situé à l’opposé du couloir offre cependant un espace quasiment carré à la truie pour qu’elle puisse facilement se retourner. À noter l’absence de nids à porcelets, afin de faciliter le lavage par un robot. Seule une plaque chauffée à l’eau chaude assure le confort thermique des porcelets, ce qui semble être largement suffisant. Une prise électrique a été installée pour ajouter une lampe chauffante à la mise bas. Les cases étant positionnées dans le sens de la longueur de la salle, les cloisons de séparation basse permettent à l’éleveur de visualiser l’ensemble des rangées de truies depuis les entrées. La seule cloison haute de la case (1 mètre en PCV plein) non protégée par un bat-flanc sépare deux rangées de cases dans le sens de la longueur de la salle. Elles n’entravent donc pas le champ de vision de l’éleveur. À noter que le fabricant propose également une version composée d’une cloison ajourée en barreaudages en partie haute pour faciliter le contact nez à nez entre les truies.
Des fenêtres anti-UV
La lumière naturelle a été privilégiée, avec des fenêtres de grande dimension (1,50 x 1,03 m) proposées par Rose Eludis. Le fournisseur propose une version dont l’espace entre le double vitrage contient un gaz anti-UV qui limite la propagation de la chaleur. Il conseille cette option pour les fenêtres exposées au Sud (plus-value de 40 euros par fenêtre). À noter également la présence d’un cooling destiné à refroidir l’air entrant dans le bâtiment par fortes chaleurs. Une option désormais jugée indispensable, même dans le Finistère. L’eau chaude circulant dans les plaques chauffantes est produite par une pompe à chaleur de 20 kW (Calopor) qui récupère les calories issues de la lisiothermie installée dans les préfosses de l’engraissement en cours de construction situé à proximité. Pour cela, quatre kilomètres de serpentins ont été noyés dans le béton des préfosses. Ces calories seront également utilisées pour chauffer un post-sevrage grâce au système d’air pulsé Biomim. 521 m2 de panneaux solaires (110 kWc) installés sur le toit de la maternité s’ajouteront aux ressources d’énergie renouvelable pour l’approvisionnement énergétique de l’élevage. Une petite chaudière au gaz assure l’appoint. Le coût total de cette maternité est de 7 000 euros la place, hors panneaux photovoltaïques et machine à soupe déjà existante.
Patrice Monot, responsable commercial Calopor
« Une configuration idéale pour la lisiothermie »