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Jusqu’à 60 litres d’eau consommée par truie et par jour grâce aux alimentateurs de précision en maternité

Dans sa nouvelle maternité de 50 places équipée d’alimentateurs individuels de précision, Frédéric Baudet a constaté des consommations d’eau et d’aliment nettement supérieures à celles d’une alimentation à la soupe.

Un doseur à roue délivre 130 grammes d’aliment avec une distribution simultanée d’eau quand les sondes disposées en fond d’auge sont découvertes. © D. Poilvet
Un doseur à roue délivre 130 grammes d’aliment avec une distribution simultanée d’eau quand les sondes disposées en fond d’auge sont découvertes.
© D. Poilvet

Pour Frédéric Baudet, éleveur à Maroué dans les Côtes-d’Armor, l’objectif en maternité est simple : « je veux que tous les sevrages soient à 13 porcelets sevrés au minimum sous la truie ». Un objectif qu’il a déjà quasiment atteint depuis qu’il a construit sa nouvelle maternité de 50 places, conçue pour une conduite en cinq bandes et un sevrage à 21 jours (voir Réussir Porc mai 2018 page 34), avec seulement deux bandes au-dessous des 13 porcelets à cause d’un épisode de diarrhée. Le bâtiment neuf contribue bien sûr à atteindre cet objectif, avec notamment des cases balance, et des alimentateurs individuels (Maternéo d’Asserva) qui lui permettent de gérer précisément l’alimentation de ses truies allaitantes. Dès leur entrée en maternité, les truies ont à disposition une quantité d’aliment définie à partir d’une courbe d’alimentation élaborée par l’éleveur. Les rations quotidiennes sont élevées, avec des progressions journalières rapides (+400 grammes par jour pour les truies de rangs 1 et 2, + 500 grammes par jour pour les rangs 3 et +, et des plafonds de 8 et 9 kilos respectivement). La distribution est répartie sur deux périodes dans la journée en première partie de lactation, trois en seconde partie quand les quantités d’aliment à ingérer deviennent importantes. Durant ces périodes, l’appareil délivre des doses d’aliment de 130 grammes dès que l’auge est vide. Ce sont des sondes situées dans le fond des auges qui n’autorisent la distribution que si elles sont découvertes, ce qui supprime le risque de gaspillage, et la fastidieuse corvée de nettoyage si la truie ne consomme pas tout. « Le fractionnement des apports permet des consommations élevées », constate l’éleveur. « Mon technicien m’avait fixé un objectif de 120 kilos par truie entre la mise bas et le sevrage à 21 jours. L’objectif est atteint, puisqu’en moyenne, les truies consomment régulièrement 128 à 129 kilos. »

Des quantités d’eau indispensables à une production laitière abondante

Les Maternéo ont la particularité de distribuer également de l’eau en même temps que l’aliment. Chez Frédéric Baudet, la dilution est fixée à trois litres par kilo d’aliment. En complément, les truies peuvent recevoir entre les repas autant d’eau qu’elles le souhaitent. Comme pour l’aliment, la distribution d’une dose d’eau de 600 ml ne peut se faire que si les sondes sont découvertes. « Dans les jours qui précèdent le sevrage, les truies consomment 38 litres d’eau par jour en moyenne. Mais certaines atteignent jusqu’à 50 à 60 litres ! » Des quantités indispensables pour une production laitière abondante. De même, l’éleveur a constaté un pic de consommation d’eau quasiment systématique dans les heures qui précèdent la mise bas. « Elles peuvent boire jusqu’à 30 litres d’eau en quelques heures. Une distribution soupe ne peut répondre à ce besoin physiologique », estime-t-il. Frédéric Baudet souligne également l’importance de la distribution d’aliment individuelle en gestante (Selfifeeder), qui lui permet de fixer les rations en fonction de l’état corporel des truies. « Elles entrent en maternité dans un état d’engraissement optimal, ce qui permet un bon déroulement de la mise bas et de la lactation. Leur bon état de forme au sevrage leur permet de bien préparer la gestation suivante. » Un cercle vertueux qui permet d’exploiter à fond le potentiel génétique des truies.

 

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