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« J'optimise mon temps de travail avec le nouveau naissage de mon élevage de porcs»

À la tête d’un élevage de 174 truies et sa suite, François Denoual a investi dans un bâtiment regroupant la maternité et la verraterie-gestante, pour gagner en cohérence et s’adapter aux attentes de bien-être animal.

Avec son nouveau bâtiment de naissage, François Denoual compte bien améliorer ses performances en maternité et gagner en temps de travail. Il réunit en un seul bloc, deux salles de mise bas de 22 places et une salle de verraterie gestante de 138 places, en remplacement d’anciens bâtiments dispersés et « en bout de course ». 

Lire aussi : "La reconstruction de notre maternité et verraterie liberté a été pensée autour du confort de travail"

François Denoual s’est installé en 2010 sur l’exploitation de ses parents, qu’il gère désormais seul à La Bazouge-du-Désert, en Ille-et-Vilaine. Avec le rachat progressif de l’exploitation familiale, l’éleveur a donné priorité à l’achat de terres pour améliorer l’autonomie alimentaire de l’élevage de porcs tandis que la production laitière a été arrêtée. Les matières premières produites fournissent 45 % des besoins de l’élevage, équipé d’une FAF complémentaire. Le projet de bloc de naissage a ensuite mis cinq années à se concrétiser. « J’ai dans un premier temps envisagé d’agrandir l’atelier à 240 truies. Trouver des salariés devenant plus difficile, j’ai finalement préféré rester sur une taille d’élevage qui permette de rester autonome en termes de main-d’œuvre, soit un passage de 140 à 174 truies pour revenir à la taille initiale de l’élevage », explique l’éleveur qui fait régulièrement appel à un service de remplacement pour les pics de travail.

Optimiser la circulation des truies 

Relié à la station de traitement du lisier existante, le nouveau bâtiment sur fosse profonde est de conception Isotek d’I-tek avec une charpente métallique extérieure et des panneaux sandwich. « Moins coûteux qu’un bâtiment en briques, ce type de bâtiment est plus économe en énergie tout en étant plus facile à nettoyer. Il est relié au bâtiment de post-sevrage et d’engraissement, permettant d’optimiser la circulation des animaux », présente-t-il. La maternité est composée de deux salles de 22 places avec un couloir central, suffisamment large pour l’utilisation d’un robot de lavage à court terme. François Denoual a opté pour des cases mises bas liberté Matek + avec un nid à porcelets, muni d’un capot et d’une lampe infrarouge, facilitant la gestion en double ambiance de température pour la truie et ses porcelets. « Je souhaitais un système de bat-flanc simples à manipuler et sécurisant pour l’éleveur », ajoute-t-il. Pour la maternité, l’éleveur est passé à l’alimentation à sec. « La machine à soupe était trop distante. Et surtout, la distribution grâce au doseur Materneo d’Asserva (deux aliments) permettra par ailleurs de gagner en précision. » Les truies gestantes en verraterie restent en revanche en alimentation liquide (Multifeeder).

Anticiper le passage des truies en verraterie liberté

Lumineuse avec ses grandes baies, la salle de verraterie-gestante sur caillebotis (Fournier) dispose de 138 places, dont 10 pour les cochettes et 2 pour verrats. La particularité de la zone de verraterie est d’avoir été prévue suffisamment grande pour pouvoir s’adapter à l’avenir à un cahier des charges bien-être avec élevage en liberté. « Il est toujours moins coûteux d’intégrer la surface supplémentaire dès la construction du bâtiment. » Avec un couloir arrière plus large qui pourra faire office de courette, la surface est de 2,56 mètres par truie en verraterie, contre 2,2 mètres habituellement, soit +15 % de surface en plus.

Le bâtiment est par ailleurs équipé d’une ventilation centralisée avec poteaux Exatop, pour une bonne gestion de l’ambiance notamment durant les périodes chaudes. « Elle laisse la possibilité d’installer un cooling si nécessaire. »

L’investissement s’élève à 770 000 euros. L’éleveur a bénéficié d’une aide à la modernisation PCAEA de 37 500 euros. Avec une maternité mieux équipée et performante, l’éleveur s’attend à améliorer de façon conséquente son nombre de porcelets sevrés par portée. Son objectif à court terme est d’augmenter ses capacités de post-sevrage et d’engraissement pour valoriser tous ses porcelets et envisager l’embauche d’un salarié à mi-temps.

« J’ai anticipé l’évolution des attentes sur le bien-être avec une surface de verraterie suffisante pour passer en élevage liberté »

 

Côté éco

770 000 euros : coût du bâtiment de 44 places de maternité liberté et 138 places en verraterie-gestantes

37 500 euros : subventions PCAEA (volet modernisation)

Carte d’identité

SCEA Denoual (François Denoual)

174 truies naisseur-engraisseur

630 places de post-sevrage, 960 en engraissement

Conduite en 7 bandes, sevrage à 28 jours

62 hectares de SAU dont 57 de maïs, orge et pois

Aliment : Nutrifirm (Michel)

Génétique : femelles Danbred x mâles Duroc Danbred

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