« J’ai choisi la biofiltration pour mon élevage de porcs et je ne le regrette pas ! »
Christian Maisonneuve est éleveur de porcs à Bouchamps-lès-Craon en Mayenne. En 2021, il a fait le choix de mettre en place un biofiltre pour réduire les odeurs de son bâtiment d’engraissement neuf de 1 800 porcs.
Christian Maisonneuve est éleveur de porcs à Bouchamps-lès-Craon en Mayenne. En 2021, il a fait le choix de mettre en place un biofiltre pour réduire les odeurs de son bâtiment d’engraissement neuf de 1 800 porcs.
Pourquoi avez-vous choisi la biofiltration ?
Christian Maisonneuve - Lors des réflexions sur la construction de mon bâtiment d’engraissement, je voulais trouver une solution pour réduire les odeurs. Le lavage d’air me paraissait trop consommateur en eau. La société I-Tek m’a proposé la biofiltration comme système de traitement de l’air. De plus, en faisant le plan du bâtiment, on a trouvé que le biofiltre s’intégrait bien à la structure.
Comment s’est passée l’installation ? et la maintenance ?
C.M. - La seule difficulté rencontrée a été l’approvisionnement en substrat. On voulait trouver du substrat proche de l’élevage pour des raisons pratiques évidentes. En effet, l’approvisionnement de Belgique où la biofiltration est couramment utilisée comporte des contraintes en termes de coût de transport et de risques sanitaires. On en a trouvé pas loin d’ici, à 50 km. Le premier camion contenait des bois bruts sans passage au tamis. Il contenait un peu de terre et le biofiltre s’est bouché rapidement. L’air ne passait pas correctement, entraînant des pertes de charge et une efficacité moindre sur les émissions d’odeurs. J’ai remplacé une partie de ce substrat et on m’a livré ensuite du bois criblé. Le produit était de meilleure qualité et plus léger. Sa mise en place n’était pas compliquée et il permettait à l’air de passer correctement au travers. Cela fait maintenant deux ans, et depuis, nous n’avons pas eu à intervenir ni changer le substrat. Cela va sûrement durer quelques années comme cela.
Votre biofiltre peut-il encore être optimisé ?
C.M. - Sur les odeurs, le bâtiment étant neuf, nous n’avons pas d’expérience avant-après. D’une manière générale, ça sent peu le cochon, même s’il y a des retombées d’odeurs de temps en temps. Pour optimiser le biofiltre, nous sommes en recherche d’un système d’arrosage du substrat efficace quand l’air est trop sec. Nous pouvons faire un arrosage manuel. Ce n’est pas compliqué, mais le moment idéal pour le faire est difficile à évaluer. La solution serait sans doute de piloter un arrosage automatique par un hygromètre afin d’assurer le bon développement du biofilm au sein du bio filtre.