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Des porcelets au chaud sur leur caillebotis en béton chauffant

Dans les nouveaux post-sevrages de l’élevage de sélection d’Axiom à Usson-du-Poitou dans la Vienne, le chauffage des porcelets est assuré par des caillebotis en béton chauffant.

L'eau chaude circule dans des serpentins coulés dans le béton des caillebotis.
L'eau chaude circule dans des serpentins coulés dans le béton des caillebotis.
© D. Poilvet

Dans le nouveau post-sevrage de l’élevage de sélection Axiom de Chanteloup à Usson-du-Poitou, dans la Vienne, les futures mères des Vénus se prélassent, le ventre bien au chaud sur un caillebotis chauffant en béton bien particulier. 

Lire aussi : Tous nos articles sur le chauffage des bâtiments porcins

« Ce caillebotis, appelé Modulo-therm, est un caillebotis de type “wean to finish” qui présente l’avantage d’avoir une surface bétonnée supérieure aux caillebotis utilisés habituellement en post-sevrage », explique Laurent Epaillard, technico-commercial de l’entreprise Fournier qui a conçu ce produit. 

« Dans des serpentins coulés dans le béton circule de l’eau chaude, produite ici par une chaudière à gaz. Ses calories sont ainsi transmises aux porcelets par une surface de sol importante. » La température est contrôlée par une sonde située en sortie du circuit. « Il est ainsi possible de la faire évoluer en fonction de l’âge des porcelets, et de la gérer par la boîte de ventilation. »

 

 
De gauche à droite : Billy Avignon (Cirhyo), Clément Girres et Pascal Trichet (Axiom), Laurent et Pacôme Epaillard (Fournier). « Les caillebottis chauffants répondent au ...
De gauche à droite : Billy Avignon (Cirhyo), Clément Girres et Pascal Trichet (Axiom), Laurent et Pacôme Epaillard (Fournier). « Les caillebottis chauffants répondent au cahier des charges élaboré à la construction du bâtiment. » © D. Poilvet

Cet équipement répond au cahier des charges des salariés pour remplacer l’ancien post-sevrage datant des années 70, mal isolé et gourmand en énergie avec un chauffage assuré par des lampes IRC. « Nous voulions avoir un minimum d’équipements dans la salle afin d’avoir le champ libre pour faciliter l’observation des animaux et le nettoyage », souligne Olivier Thomas, le chef d’élevage. L’accès aux préfosses devait être simple, car elles sont lavées entre chaque bande. Pour cela, des caillebotis en fonte relevables ont été installés en fond de case. Pour toutes ces raisons, les niches ont été écartées. 

Ensuite, le cahier des charges de l’élevage de sélection impose la présence de caillebotis en béton dans les cases pour que les futures reproductrices aient de bons aplombs. 

Enfin, une source de chaleur à forte inertie était souhaitée pour lisser la température de chauffe et apporter un confort supplémentaire aux animaux. « Les caillebotis chauffants répondent à ce cahier des charges », estime Pascal Trichet le responsable des post-sevrages. « C’est le seul chauffage dont disposent les porcelets, et il est bien suffisant. »

 

 
Résultats techniques en post-sevrage élevage de sélection Axiom
Forte baisse des dépenses énergétiques avec les caillebotis chauffantsRésultats techniques en post-sevrage élevage de sélection Axiom © Axiom

La température des caillebotis est de 32 °C à l’arrivée des porcelets. Elle descend progressivement de 1 °C par semaine jusqu’à 24 °C. En parallèle, la température de la salle est moins élevée (28 °C à l’entrée des porcelets). Cette gestion bi-climat couplée à la qualité de l’isolation du bâtiment a permis de diviser par cinq la consommation énergétique du bâtiment (de 3 à 0,63 euro par porcelet sorti). 

« Cela représente une économie de 26 000 euros par an sur le poste énergie », calcule Olivier Thomas. Les performances techniques ont également progressé, avec notamment un gain de 0,15 point d’indice de consommation qui équivaut à une baisse de 3 600 euros par an du coût alimentaire. Par ailleurs, le taux de perte a été réduit de moitié (de 1,6 à 0,8 %) et le GMQ a progressé de 20 grammes par jour. « Ces gains de performance et les baisses de charges, liés à la fois à la qualité du nouveau bâtiment et au mode de chauffage économe, contribuent largement à sa rentabilité économique », conclut le chef d’élevage.

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