Des caméras thermiques pour prendre la température des truies
La prise de température des truies avec une caméra thermique mobile s’avère une technique fiable sur la truie si elle cible des zones corporelles spécifiques, selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Inrae et du Centre de développement du porc du Québec (CDPQ).
La prise de température des truies avec une caméra thermique mobile s’avère une technique fiable sur la truie si elle cible des zones corporelles spécifiques, selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Inrae et du Centre de développement du porc du Québec (CDPQ).
Les caméras thermiques évaluent la température cutanée de l’animal jusqu’à un mètre de distance à partir des émissions infrarouges de son corps (on parle ainsi de thermographie infrarouge). L’étude réalisée au Québec et en France sur 146 truies au total démontre de bonnes corrélations entre la température rectale et les mesures prises par la caméra thermique au niveau de la vulve, du dos rasé et de la base de l’oreille des truies. Ces corrélations (R2) sont comprises entre 0,41 et 0,63, avec de bonnes répétabilités. D’autres zones testées ont obtenu de moins bons résultats. Certaines sont particulièrement compliquées à atteindre sur des truies en liberté (le globe oculaire). La vulve et la mamelle ne sont pas toujours accessibles et propres. La présence de poils lors de la mesure au niveau du dos réduit la qualité de la prédiction. De plus, toutes les truies n’ont pas le même degré de pilosité, qui varie notamment selon l’âge. Le rasage de cette zone semble donc indispensable pour obtenir des mesures fiables.