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Comment mettre en place une verraterie liberté dans un élevage de porcs

Les Chambres d’agriculture ont élaboré des fiches conseils à destination des éleveurs qui souhaitent mettre en place une verraterie liberté dans leur élevage.

La station expérimentale de Crécom  travaille depuis 2006 avec des truies en liberté en verraterie.
La station expérimentale de Crécom travaille depuis 2006 avec des truies en liberté en verraterie.
© Chambres d'agriculture de Bretagne

Riches de leur savoir-faire à la station expérimentale de Crécom où les truies sont en groupe dès le sevrage depuis la refonte de la station en 2006, les Chambres d’agricultures de Bretagne ont travaillé sur le sujet des truies en liberté en verraterie via une enquête en élevage. Avec leur partenaire, elles ont élaboré des fiches conseils à destination des éleveurs qui veulent mettre en place cette pratique dans leur élevage.

 

 
Comment mettre en place une verraterie liberté dans un élevage de porcs

 

Une verraterie liberté, c’est quoi ?

Il n’y a pas de définition stricte de la verraterie liberté et elle ne fait l’objet d’aucune réglementation. Cette pratique se caractérise avant tout par la mise en groupe des truies avant l’obligation réglementaire de les regrouper, soit avant la fin des 28 jours suivant les inséminations artificielles (IA). La conduite des truies libres peut être intégrée à tout type de conduite. Chaque élevage peut donc se l’approprier.

Plusieurs possibilités pour créer une verraterie en liberté

Les éleveurs et éleveuses qui souhaitent mettre en place la verraterie liberté ont plusieurs options envisageables selon les possibilités de leurs bâtiments et souhaits. Elles dépendent directement du moment qu’ils choisissent pour libérer les truies, par exemple dès le sevrage ou après les IA.

Pas de libération pendant la nidification

La période de libération des truies ne doit pas être comprise entre le 12e et 18e jour après l’IA. Si les truies sont bloquées dans la majorité des élevages pendant les 28 jours suivant l’IA, c’est pour se prémunir des risques d’avortement qui sont élevés durant la période de nidification de l’embryon. La période de libération à privilégier de la fin des IA, jusqu’à 6 jours maximum après les IA.

La verraterie en liberté limite le besoin de places en verraterie

La mise en liberté précoce des truies permet d’économiser des places en verraterie, en les transférant plus rapidement en salle de gestation. Par exemple, pour une conduite en 7 bandes, si les truies ne sont bloquées qu’une semaine et demie au lieu de quatre, le nombre de places nécessaire équivaut à une seule bande. Selon la chaîne de bâtiment et la conduite d’élevage, la verraterie liberté peut s’adapter et se moduler, suivant la date de mise en groupe des truies et la date de transfert en salle de gestation.

Une chaîne de bâtiment moins cher

Une place de verraterie coûte en moyenne 2 000 euros (source : Le porc par les chiffres de l’Ifip). C’est plus cher que la plupart des modes de logement de truies gestantes : de 1 300 euros la place en moyenne pour les truies au DAC, jusqu’à 1 800 euros la place pour un système bat-flanc. Seul le système réfectoire coûte plus cher (2 050 euros la place en moyenne). La libération précoce des truies permettant de diminuer le nombre de places bloquées en verraterie est donc économiquement intéressante. Les hypothèses ont été simplifiées en convertissant des verrateries standards en logement DAC ou réfectoire avec aire d’exercice ou bat-flanc. La possibilité de devoir agrandir des bâtiments n’a pas été prise en compte.

Repères

Un travail multipartenaires à l’origine des fiches conseil

Enquête en 2020-2021 dans 38 élevages pratiquant la verraterie liberté, territoire Grand Ouest.
En moyenne 193 truies présentes (de 60 à 640) et 30 truies par bande (de 10 à 85).
En moyenne, 13 ans d’expérience en verraterie liberté (de six mois à 41 ans).
12 élevages sur paille et 26 élevages sur caillebotis.
Partenaires : Eureden, Evel’Up, Porc Armor Évolution, Porélia et le plan régional de développement agricole (PRDA).

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