Bâtiments truies nouvelle génération
Au-delà des systèmes d’alimentation désormais bien au point, les normes bien-être entraînent une remise à plat de la conception des bâtiments gestantes.

Les contraintes liées à la mise aux normes bien-être des truies gestantes se sont longtemps focalisées sur le mode d’alimentation et de logement. Que ce soient les DAC, les réfectoires ou les bat-flancs, chaque système a ses adeptes. De nombreux articles publiés dans nos précédents numéros permettent désormais de se faire une idée précise des avantages et des inconvénients de chacun. Mais la mise en groupe des truies ne se limite pas à ces aspects. Elle implique aussi des évolutions dans la conception même des bâtiments, afin de tenir compte des contraintes liées à ces normes. C’est ainsi que, progressivement, le chauffage des bâtiments s’impose, pour éviter des sols trop humides et glissants liés à la moindre densité animale. Chauffage direct, par l’utilisation d’aérothermes dont l’eau chaude est produite par une chaudière au bois (page 32). Chauffage indirect, avec la récupération des calories de l’air en sortie de ventilation centralisée pour augmenter la température et le débit de l’air entrant (page 26). Les grands volumes initiés par les truies en groupe nécessitent aussi une remise à plat des circuits de ventilation, avec par exemple une régulation spécifique à chaque groupe d’animaux présents dans une même salle. Le logement des truies sur paille dispose aussi d’un potentiel d’optimisation important, à l’image du bâtiment réalisé par Peggy et Jean Marie Josselin à Ploubalay (page 22). Manutention de la paille, surveillance et tri des animaux, pilotage de la ventilation... Cette réalisation démontre qu’il existe de nouvelles solutions, parfois empruntées à d’autres productions, pour améliorer le confort des animaux et des hommes sans altérer le coût de production ni les performances techniques.