Aller au contenu principal

"Je fractionne mes achats de céréales depuis février", explique Laurent Cospérec, éleveur de porcs

Installé à Priziac dans le Morbihan, Laurent Cospérec, de la SCEA de Lichouet, couvre progressivement ses besoins en céréales pour son élevage de porcs en fonction de l'évolution des cours.

laurent cospérec
Laurent Cospérec, SCEA de Lichouet à Priziac (Morbihan)
© D. Poilvet

Cette année, j’ai commencé à acheter dès février mes céréales (blé, orge, triticale) pour la prochaine récolte à une coopérative régionale. Au 15 mars, j’avais fait trois achats fractionnés à moins de 250 euros la tonne, profitant d’une belle baisse des prix sur les marchés.

Je vais progressivement couvrir tous mes besoins d’ici cet été en fonction de l’évolution des cours. Ces céréales seront récupérées à la récolte dans des centres de collecte de la coopérative situés à proximité de mon élevage. Je peux aussi me couvrir partiellement si les cours augmentent trop, et compléter mes achats après la récolte, comme en 2022 où les prix avaient fortement baissé en novembre. Pour suivre l’évolution des marchés, je suis abonné au site barchart.com qui analyse les cotations de la Bourse de Chicago, ainsi qu’aux analyses d’Agritel via le site pleinchamp.com. Je consulte le site Euronext qui donne les cotations en euros. Chaque semaine, je reçois les analyses de deux entreprises françaises de nutrition animale. Je suis aussi la parité euro-dollar qui est un indicateur important de l’évolution des cours. Je tiens le même raisonnement pour le tourteau de soja en anticipant mes contrats jusqu’à 15 mois à l’avance. Mon objectif est de diminuer le risque prix et de ne plus dépendre d’un tarif fixé à la récolte. Les marchés des matières premières sont extrêmement volatils en raison du contexte géopolitique tendu. Les prix peuvent rapidement s’envoler, si par exemple les Chinois se remettent aux achats ou si les Russes décident de bloquer le corridor d’exportation en Mer Noire. Anticiper mes achats me permet de m’affranchir de ces risques.

Les plus lus

<em class="placeholder">L’animation d’ateliers participatifs avec des éleveurs a permis d’imaginer et de se projeter dans une nouvelle génération de bâtiment.	IFIP</em>
Bâtiment d'engraissement en porc : quatre nouveaux concepts imaginés par les éleveurs 

Quatre concepts de bâtiments d’engraissement visant des performances axées sur l’environnement, le travail et le bien-être…

 Etienne Legrand
« J’investis pour redonner du souffle à mon élevage de porcs »

Étienne Legrand a investi dans un second site pour restructurer et moderniser son élevage de porcs. Par cette nouvelle…

<em class="placeholder">La construction d’un bâtiment peut souvent être l’occasion de changer ou de tester un nouveau système d’élevage ou une nouvelle pratique.</em>
Bâtiment porcin : mieux comprendre le comportement des éleveurs face au changement

L’Ifip a défini six profils d’éleveurs selon leurs motivations ou leurs réticences au changement. Ils se différencient sur les…

<em class="placeholder">Attention aux cases maternité liberté trop petites pour les truies</em>
Attention aux cases maternité liberté trop petites pour les truies

Le gabarit des truies ne doit pas être négligé dans la conception des cases maternité liberté.

<em class="placeholder">« Une réglementation sur la biosécurité non adaptée aux élevages de porc plein air »</em>
« Une réglementation sur la biosécurité non adaptée aux élevages de porc plein air »

La Confédération paysanne voit d’un mauvais œil le déploiement d’audits PigConnect sur la biosécurité dans les élevages de…

Incendie criminel chez Evel’Up : la profession porcine vent debout

Le siège de la coopérative Evel’Up, situé à Plouédern, près de Landerneau (Finistère), a été la cible d’activistes. Des actes…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)