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Autonomie protéique
[VIDEO] Cap protéines - Des agneaux à l'herbe avec des croissances rapides

Patrice Guyard élève des brebis à Crux-la-Ville dans la Nièvre. Il a fait le choix de regrouper ses mises bas et de complémenter ses agneaux dès 15 jours pour les faire partir avant la sécheresse estivale. Un choix qui lui apporte un résultat économique intéressant et lui permet étonnamment d'acheter le moins possible.

L'objectif de Patrice Guyard, éleveur ovin/bovin à Crux-la-Ville dans la Nièvre est simple : "ce que je recherche, pour être autonome au maximum, c'est à faire une bonne utilisation de la pousse d'herbe du printemps en produisant une grosse proportion d’agneaux qui seront vendus avant la sécheresse estivale". Dans ce but, les agneaux sont complémentés de l'âge de 15 jours jusqu'à leur départ à l'abattoir, à volonté avec de l'aliment complet, "et c'est en faisant de cette façon qu’ils consomment le moins". Les agneaux sont abattus jeunes, à 4 mois en moyenne. L'autre intérêt pour l'éleveur est de commercialiser "des agneaux jeunes qui correspondent bien à ce que recherche la filière", notamment pour le label rouge tendre agneau.

A lire aussi : Plus de pâturage et moins de concentrés avec la mixité ovin-bovin

La clé de l'autonomie : bien entretenir ses prairies et adapter son chargement

Plus de 80% de la surface totale de l'exploitation sont des prairies permanentes. La recherche de l'autonomie protéique passe avant tout par une bonne maîtrise et une bonne gestion de l'herbe. Patrice Guyard soigne ses prairies, "il faut les entretenir comme il faut, faire du sursemis si on peut ou en renouveler quand elles se dégradent de façon à avoir une herbe riche et appétente", soutient-il.
"Patrice Guyard a adapté sa conduite et son chargement par rapport aux contraintes de l'exploitation, salue Christophe Rainon, conseiller ovin à la Chambre d'agriculture de la Nièvre, on est ici sur environ 1,1 / 1,2 UGB par hectare, ce qui est un chargement moyen pour la pour la région".

Sélectionner les brebis sur le lait pour avoir de beaux agneaux

La productivité s'en ressent : "on a une productivité globale sur le troupeau, y compris avec les agnelles, d'environ 1,4 agneaux produit par brebis, c'est vraiment excellent", se réjouit le conseiller. L'éleveur échographie ses femelles après la lutte pour éviter de nourrir des brebis vides. Par ailleurs, il sélectionne dans le but de ne conserver que des brebis productives. "J'ai toujours sélectionné sur le lait, affirme l'éleveur, parce que, si on veut être autonome, le premier aliment c’est le lait, c'est celui qui vous donne les plus beaux agneaux".

D'autres témoignages d'éleveurs du programme Cap protéines à retrouver ici

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