Accord de libre-échange UE-Australie : les éleveurs ovins français de nouveau sacrifiés ?
L'Australie verrait son contingent d'export vers l'Union européenne de viande ovine à droits de douane nuls quasiment quadruplé si la proposition de la commission était acceptée dans la cadre des négociations sur l'accord de libre-échange UE-Australie. La FNO est vent debout contre cet accord.
L'Australie verrait son contingent d'export vers l'Union européenne de viande ovine à droits de douane nuls quasiment quadruplé si la proposition de la commission était acceptée dans la cadre des négociations sur l'accord de libre-échange UE-Australie. La FNO est vent debout contre cet accord.
20 000 t de viande ovine à droits de douane nuls. C’est ce que la Commission européenne aurait proposé à l’Australie dans le cadre des négociations de l’accord de libre-échange avec l’Union Européenne. Toujours en discussion, cet accord pourrait être finalisé d’ici juillet et l’élevage ovin encore une fois en être la victime. « Selon les dernières informations dans une proposition qui a fuité, l’offre européenne inclurait un contingent total de 20 000 tec de viande ovine avec des droits de douane nuls, rapporte la FNO dans un communiqué diffusé ce jour. Le contingent se diviserait en un tiers de viande réfrigérée (soit 6 667 tec) et en deux tiers de viande congelée (soit 13 333 tec). »
Contingent quadruplé pour l'Australie
L’Australie bénéficie à ce jour d’un accès très restreint au marché européen avec 5 851 tec en 2021.
« Toutes concessions supplémentaires seront dévastatrices en raison de l’impact cumulatif des accords déjà concédés : Nouvelle-Zélande, Chili, Royaume-Uni … Quant aux mesures miroirs ou clauses de réciprocité, c’est un leurre tant il est difficile de les faire appliquer ! », s'agace la fédération des éleveurs ovins.
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« Le secteur ovin a largement souffert par le passé avec les accords océaniens, entraînant la décapitalisation du cheptel ovin national, détruisant le revenu des éleveurs et fragilisant l’économie des territoires, un bis repetita ne peut que lui être fatal ! »