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Trois journées techniques pour parler mouton dans le Nord-Ouest

Le comité Inn’Ovin Nord, regroupant les régions des Hauts-de-France et de Normandie, a organisé un cycle de trois journées techniques en élevage ovin. Présentation du programme et ateliers autour des pratiques d’élevage étaient au menu.

Le secteur nord défini dans le programme Inn’Ovin comprend la Normandie et les Hauts-de-France, soit neuf départements, couvrant une distance maximale de 700 km. Les animateurs Inn’Ovin et les conseillers ovins des chambres d’agriculture ont donc mis sur pied un cycle de trois journées techniques réparties sur ce territoire afin de présenter la production ovine et créer et/ou resserrer les liens entre éleveurs et techniciens. Les 24 et 31 octobre, les journées se sont tenues respectivement dans l’Aisne et dans l’Orne, tandis que le 16 novembre c’était au tour de la Somme d’accueillir l’événement. « L’objectif de cette année était de toucher un maximum de monde à travers ces rencontres, souligne Alix Pfaff, de la chambre régionale d’agriculture de Normandie. C’est pourquoi, plutôt que de ne faire qu’une seule journée comme les années précédentes, nous l’avons dupliquée, avec les mêmes sujets abordés d’une session à l’autre. De même, l’événement tient sur une demi-journée, permettant aux participants de se libérer plus facilement. »

Des lycéens et des nouvelles têtes

Dans l’Aisne, la proximité avec un lycée agricole a permis à un groupe de lycéens de participer tandis que dans l’Orne « il y avait beaucoup d’éleveurs que les organisateurs et les techniciens ne connaissaient pas, cela a permis de nouer de nouveaux contacts », reprenant la conseillère ovine. En tout, une bonne centaine de personnes se sont rendues à ces trois demi-journées, au cours desquelles elles ont pu échanger sur les possibilités de substitutions de la pulpe de betterave dans les rations, sur l’intérêt de l’achat des agnelles ou de l’autorenouvellement. Enfin chacun a pu apprendre ou réviser les bases de la reproduction en production ovine allaitante. Dans la Somme, les participants ont été accueillis par l’EARL Grognet-Garde. Jean-Yves Grognet, 69 ans, élève 150 brebis Île-de-France sur 17 hectares de prairie, en plus des 68 hectares de cultures qu’il mène en parallèle. Il devrait transmettre son exploitation à son petit-fils à la fin des études de celui-ci, dans trois ou quatre ans.

« Tout ce secteur nord n’est pas une zone très ovine, admet Alix Pfaff. Cependant il y a une dynamique d’installation en production ovine en Normandie, avec des porteurs de projets de tous horizons. Les ovins sont une des rares productions qu’il est possible de démarrer hors cadre familial et même si tous les projets n’aboutissent pas, on sent en engouement pour le métier. »

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