"Sous alimenter en fin de gestation peut être lourd de conséquence"


Dans le dernier mois de gestation, les besoins de la brebis augmentent fortement alors que sa capacité d’ingestion baisse. Une sous-nutrition à cette période est alors systématiquement associée à une réduction du poids des agneaux à la naissance. « Une récente étude réalisée en élevages dans le Massif central a clairement mis en évidence le lien entre des nouveau-nés trop petits et le taux de mortalité des agneaux, indique Jean-Marc Gautier de l’Institut de l’Élevage. D’autre part, cette étude a aussi mis en évidence l’importance d’avoir des brebis avec une note d’état corporel à la mise bas supérieure à 3 (sur une échelle de 0 à 5) pour diminution de la mortalité des agneaux entre 0 et 2 jours ».
Des brebis moins maternelles
« Des notations du comportement de la brebis à la mise bas ont également montré que les brebis maigres étaient moins attachées à leur agneau, ajoute Jean-Marc Gautier. Sans doute parce qu’elles cherchent d’abord à manger ! » Des références françaises seront bientôt disponibles sur le sujet avec de nouveaux essais réalisés cet hiver à Fedatest (Haute-Loire) et au Ciirpo sur le site du Mourier (Haute-Vienne).
En cas de doute, et au-delà de la vérification de l’équilibre de la ration, une analyse sanguine en beta-hydroxybutyrates et en glucose peut être réalisée en élevages sur une dizaine de brebis du lot. L’analyse est réalisée directement dans la bergerie à l’aide de bandelettes et d’une goutte de sang. N’hésitez pas à en parler à votre vétérinaire ou à votre technicien si besoin.