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[Sommet de l’élevage 2021] Visite virtuelle d’un élevage de race ovine Blanche du Massif central

Covid-19 oblige, les traditionnelles visites d’élevage à l’occasion du Sommet de l’élevage 2021 n’ont pas pu être organisées cette année. A la place, le groupe Réussir a conçu et filmé pour le salon des visites virtuelles. Plongée dans un élevage ovin de la race Blanche du Massif central dans le Cantal.

Bruno Paran élève des ovins de la race Blanche du Massif central et de bovins allaitants en race Salers dans le Val d’Arcomie (Cantal) sur le site Natura 2000 des Gorges de la Truyère. Les ovins entretiennent 20 hectares de parcours (parcelles pentues et peu accessibles) et passent derrière les bovins sur les pâturages en repousse. Son troupeau compte 210 brebis et 40 agnelles. « Je suis en 100% désaisonné avec des agneaux en plein été vendus en fin d’année quand les cours sont au plus haut », explique-t-il. Ses sources de revenus : la vente d’une trentaine de jeunes mâles et de 70 agnelles de reproduction par an, le reste en label Rouge pour la coopérative Copagno. Ses brebis présentent une prolificité moyenne 1,6 à 1,7 agneaux par portée. Commercialisés autour de 100-105 jours, ses agneaux pèsent entre 38 et 40 kilos pour une carcasse de 18 à 19 kilos de viande.

Je suis en 100% désaisonné

Originaire de Lozère cette race s’appelait au départ la Blanche de Lozère (elle devient Blanche du Massif Central dans les années 80), rappelle François Tahon, responsable promotion de ROM Selection, l’organisme de sélection de la race. Ses standards : sa couleur blanche, une laine assez courte, adaptée aux conditions sèches de l’été, absente sur les flancs. « C’est une bonne marcheuse, qui peut aller dans les travers elle ne va pas s’attacher tous les buissons. Elle est adaptée à la moyenne montagne de Clermont-Ferrand à la Méditerranée et du Rhône au Limousin », explique-t-il. Conduite en race pure, la BMC donne des agneaux de conformation R, très recherchés par la filière des bouchers du sud de la France.

Le schéma de sélection de l’OS : « on achète des béliers à 2 mois et demi auprès de nos 50 adhérents sélectionneurs qui ont quelque 25 000 brebis, on les garde en centre de sélection, on les évalue et à 7 mois et demi, 8 mois puis on les vend aux sélectionneurs pour la diffusion », indique François Tahon. C’est la deuxième race de France en termes d’effectif. L’OS vend 600 à 700 béliers et 5000 agnelles pour le renouvellement. « Acheter des agnelles sélectionnées permet aux éleveurs de rentabiliser son éleveur, avec des animaux d’une très bonne qualité génétique en permanence, avec plus de croissance, une meilleure conformité », affirme le responsable promotion de ROM Selection. « Il pourra consacrer la totalité de son cheptel à la vente d’agneau ». La filière vise une prolificité de deux agneaux par brebis avec un taux de 1,6 agneau par agnelage et par brebis, et peu d’agneaux triplés qui coûtent plus cher.

Des effectifs stables

« Dans un contexte global de déprime de la production ovine en France, la race voit ses effectifs se stabiliser depuis 5 à 6 ans. Les départs en retraite sont compensés par des jeunes qui s’installent », se félicite François Tahon.

« C’est une race accordéon »

L’un des intérêts pour les autres régions de France, en dehors de son berceau : « c’est une race accordéon, capable sans problème de passer les zones de sécheresse, en mangeant peu elle va maigrir, et à l’automne elle reprendra son gabarit sans avoir perdu de ses qualités », explique-t-il. Selon lui cette race peut s’adapter au Sud-Ouest voire au Centre-Est de la France en prévision du réchauffement climatique. Elle est aussi très bien adaptée à l’Europe de l’Est (Hongrie, Roumanie et Pologne) et aux pays du Caucase où elle est implantée en Arménie et en Iran. « Les éleveurs sont très satisfaits » assure-t-il.

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