Quatre méthodes d’adoption
L’adoption n’est pas toujours un succès mais certaines méthodes offrent plus de réussite que d’autres. Voici quelques méthodes efficaces.




1 Frotter l’agneau avec le placenta
Frotter l’agneau avec le placenta est certainement la technique qui offre le plus de réussite. L’agneau à adopter, s’il est déjà sec, est frotté avec le reste de glaires ou le placenta de la brebis qui vient de mettre bas et qui deviendra sa mère adoptive. Le vétérinaire Hubert Germain précise que « si l’agneau est jaunâtre ou marron, c’est-à-dire couvert de méconium, signe de mise bas prolongée, il peut être bouchonné avant. Sinon, il sera mal léché. Puis il faut la faire 'ré-agneler', afin de déclencher l’ocytocine. En case, l’agneau recouvert de glaires ou de placenta sous son nez, on introduit quatre doigts dans le vagin, pouce à l’extérieur, et on masse en va-et-vient, en appuyant bien sur le plancher du bassin. C’est la compression des sciatiques qui finira par libérer l’hormone miraculeuse. Cette technique est à essayer lorsque l’agnelage est récent. Parfois, cela marche très vite ; d’autres fois, cela prendra cinq minutes ».
2 La case d’adoption
Dans la case d’adoption, la brebis est attachée au cornadis en permanence. L’alimentation et l’abreuvement sont réalisés par devant. La mère ne peut pas voir ni sentir l’agneau à adopter et l’éleveur se poste dans la case plusieurs fois par jour pour le faire téter. Pour vérifier si l’adoption a réussi, elle est détachée du cornadis et observée de près pendant quelque temps. Ce mode d’adoption a pour avantage d’être réalisé dans le calme, autant pour la brebis que pour l’éleveur.
3 Attachée en case d’agnelage
La brebis est attachée dans sa case d’agnelage à l’encolure en continu afin qu’elle ne fasse pas de mal à l’agneau à adopter. Pour faire téter l’agneau, un jarret est mis en suspension sur la barrière pour libérer la mamelle. La présence de l’éleveur est indispensable car il y a risque d’étouffement.
4 Un masque et une corde
Le masque permet de supprimer le sens de la vue et ainsi de faciliter l’adoption. Puis, l’objectif est de bloquer l’articulation des pattes arrière avec une corde pour empêcher la brebis de taper l’agneau. Pour ce faire, la corde est passée autour de la brebis, juste devant la mamelle et sur la pointe des hanches. Puis, elle est attachée en serrant légèrement. Un nœud qui se défait très rapidement est ensuite réalisé car la corde est enlevée aussitôt que l’agneau a tété. La corde est ensuite ramenée au niveau de l’attache de la queue. Lorsque l’agneau tête, la brebis ne tape pas.
Enfin, Hubert Germain préconise de dépouiller l’agneau mort rapidement après son dernier souffle puis d’enfiler le « pyjama » à l’agneau à adopter. Il est laissé deux jours maximum pour des raisons sanitaires.