Aller au contenu principal

Alimentation des moutons
Pour limiter les risques, le pâturage hivernal en pratique

En hiver, les parcours peuvent apporter un supplément de nourriture très précieux, à la fois en qualité et en quantité. Cependant, pour répondre aux besoins des animaux, certaines précautions sont nécessaires. En voici l´essentiel.


Prévoir des sécurités
Les sécurités sont importantes pour faire face aux aléas climatiques pouvant empêcher le pâturage totalement ou partiellement. Elles concernent les surfaces additionnelles (parcours de sécurité) et les stocks de fourrages. Cette sécurité en fourrages peut être estimée pour un hiver à 10 % des besoins totaux des brebis en entretien et 30 % pour des brebis en fin de gestation (résultats moyens des suivis). En cas d´intempéries, un minimum d´abri est nécessaire. Que ce soit en bergerie ou sur parcours, il faut prévoir un endroit propre et accessible à tous les animaux.

Des parcours bien exposés
Le pâturage hivernal ne peut se faire que sur des surfaces relativement bien exposées (dégel ou fonte de la neige plus rapide). Concernant la végétation, elle doit être de qualité et abondante surtout pour les brebis en fin de gestation. Les brebis peuvent pâturer le report sur pied riche en cellulose sans problème particulier. Il semble préférable de faire pâturer ces parcours hivernaux une seule fois dans l´année. D´après les suivis, il faut compter de 150 à 200 ha de parcours pour passer un hiver avec un troupeau de 300 brebis.

Adapter le pâturage
La pratique du pâturage en « tri » permet aux brebis de choisir les espèces les plus appétentes des parcours et de composer ainsi une ration suffisamment riche pour limiter les pertes d´état corporel en hiver. Cette pratique est conseillée avec les lots de brebis aux besoins plus importants, généralement en fin de gestation. La pratique du « raclage » permet d´exercer une pression de pâturage plus importante. Les espèces les plus appétentes sont consommées en priorité mais les autres espèces sont également pâturées. On privilégiera le raclage pour les animaux en entretien.

Organiser une gestion des surfaces
Il est important de mettre en place une gestion pluriannuelle des parcours afin d´assurer la pérennité de la ressource et la maîtrise de l´embroussaillement. La conduite en deux lots peut être très complémentaire pour la gestion des surfaces. En effet, l´éleveur ne peut exercer une forte pression au pâturage avec un lot de brebis à fort besoin. Par contre, la gestion des surfaces peut être réalisée par un lot de brebis en entretien.

Veiller à la charge de travail
Le gardiennage peut-être très contraignant en temps de travail si la conduite des animaux se fait en plusieurs lots. Les parcs clôturés s´imposent comme la solution la plus économe en travail, mais ils posent les questions d´accès au foncier, de multi-usage et du coût de l´équipement.

Les plus lus

<em class="placeholder">Mathilde Poulet</em>
« Je travaille comme technico-commerciale avant de m’installer en élevage ovin »
Prendre son temps pour construire un projet viable et profiter de l’expérience du terrain en amont, voilà les objectifs de…
<em class="placeholder">Florent et Charles Souyris et Philippe Galtier, Gaec de Cuzomes</em>
Aveyron - « Nous avons investi pour travailler 35 heures par semaine dans notre élevage ovin »
Dans l’Aveyron, les trois associés du Gaec de Cuzomes montrent comment ils ont optimisé la productivité du travail et la…
<em class="placeholder">Marion Lassalle et Yannick Helip </em>
« Nous dégageons deux salaires avec notre système transhumant et nos brebis romanes"
Dans les Hautes-Pyrénées, Marion Lassalle et Yannick Helip conduisent une troupe de brebis allaitantes en optimisant la ressource…
<em class="placeholder">Christophe Holtzer et Éric Arnould</em>
« Je facilite la reprise de ma ferme ovine »
Dans les dix ans à venir, 61 % des éleveurs ovins prendront leur retraite. Face à ce constat alarmant, Éric Arnould a…
<em class="placeholder">Béliers Noire du Velay</em>
FCO : Des impacts à plus ou moins long terme sont à prévoir en matière de génétique
Pour Bertrand Bouffartigue, animateur de la section ovine à Races de France, l’enjeu est de recapitaliser les cheptels atteints…
<em class="placeholder">Sana avec son bâton. </em>
La drôle d’estive de Sana, fille de bergère
Sana, 10 ans, partage le travail en montagne de Chloé, sa maman bergère. Elle raconte son quotidien sur les flancs du Chalvet et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre