Pâturer chez les voisins céréaliers : échange de bons procédés
Horizons, le 19 septembre
La journée ovine de la région Centre a rappelé la nécessité de mettre en place de nouveaux élevages sur des exploitations en grandes cultures. Bien que l’année soit mal choisie pour illustrer le thème des couverts végétaux, Laurence Sagot, de l’Institut de l’élevage/Ciirpo, et Michaël Floquet, directeur d’exploitation du lycée agricole de Troyes, ont expliqué « l’échange de bons procédés que représente le pâturage chez les voisins céréaliers ». « J’ai des voisins qui sont en non-labour et qui ont fait le choix des couverts multiespèces pour restructurer le sol. Nos brebis peuvent être comparées à un broyeur devant et à un épandeur derrière », a comparé, tout sourire, Michaël Floquet. Mais, comme le montre la sécheresse de cet été : sans eau, pas de couvert… Conséquence : des ajustements de la conduite de l’alimentation du troupeau sont nécessaires à l’automne en fonction du rendement du couvert végétal, en particulier sur le choix de la catégorie d’animaux qui les valorise.
La Montagne, le 18 septembre
La décision unilatérale de Donald Trump de sortir de l’accord sur le nucléaire iranien a stoppé provisoirement l’exportation des brebis du Massif central en Iran. Un coup dur pour la génétique ovine hexagonale. Au Sommet de l’élevage 2017, ROM sélection avait signé un accord-cadre prévoyant l’exportation de plusieurs milliers de reproducteurs, mâles et femelles, sur trois ans. « Mais notre banque nous a informés qu’elle ne travaillait plus avec l’Iran, regrette Jérôme Gueux, directeur de ROM sélection. Depuis, nous cherchons d’autres solutions. » Mille premiers animaux BMC (blanche du Massif central) étaient partis au cours de l’été 2017 et d’autres devaient suivre à un rythme régulier cette année et les suivantes. « Les Iraniens voulaient croiser nos races avec leurs races locales et également travailler en race pure avec la BMC ou d’autres races bouchères comme la Suffolk. Leur but est d’avoir plus d’agneaux par brebis et plus de kilos de viande par agneau », explique Jean-Luc Chauvel, le président de ROM sélection.
RTL, le 28 septembre
C’était le 20 septembre. Le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy débarquait dans le Béarn pour annoncer l’introduction de deux ourses slovènes. Levée de boucliers chez les éleveurs, moquerie des réseaux sociaux sur son arrivée en hélico… Et tacle du Canard Enchaîné sur le prix de cette opération ! Faut dire, sa descente d’hélico en mocassins glissants, chemise blanche et cravate pour visiter une estive… Champion du monde, Monsieur le ministre de l’Écologie ! Cette petite opération "ours/mâtinée hélico" nous aurait tout de même coûté la bagatelle d’un million d’euros selon Le Canard Enchaîné (350 000 euros, selon le cabinet du ministre). Ça fait cher. Et l’image est détestable. Surtout vis-à-vis de nos paysans qui vont devoir faire avec ces prédateurs… Et dire qu’eux tirent la langue pour gagner entre 13 000 et 15 000 euros par an.