Prédation
« Pas de révolution dans ce plan loup 2024-2029 »
Au sortir du dernier groupe national loup de ce matin, lundi 18 septembre, les représentants des éleveurs déplorent de réelles avancées pour la protection des troupeaux.
Au sortir du dernier groupe national loup de ce matin, lundi 18 septembre, les représentants des éleveurs déplorent de réelles avancées pour la protection des troupeaux.
« Ce prochain plan loup n’a rien de révolutionnaire, regrette Claude Font, en charge du dossier Loup à la fédération nationale ovine et éleveur de brebis en Haute-Loire. Il reste dans la continuité du précédent, avec des orientations sensiblement identiques. » Si les représentants des éleveurs sont dépités par le peu de prise en compte de leurs demandes, les associations de protection de la nature, elles, ont quitté plus ou moins définitivement le groupe national loup, estimant ne pas être écoutées par le gouvernement.
Des tirs de défense simples qui se renforcent
Les représentantes des éleveurs demandaient une fusion des protocoles de tirs de défense simples et tirs de défense renforcés, qu’ils n’ont pas obtenu. Cependant, le tir de défense simple va évoluer : « désormais il pourra être demandé pour trois tireurs et sera valable cinq ans. Ceux-ci pourront être équipés de caméra thermique et pourront faire appel aux louvetiers qui, eux, ont le droit d’utiliser des lunettes de visée nocturne. »
Si les orientations politiques sont prises, reste aux membres du groupe national loup de travailler sur leurs mises en application et « le diable est dans les détails », appuie Claude Font, bien décidé à ce que les éleveurs puissent au maximum se faire entendre.
D’autres avancées peuvent être notées, sur lesquelles le travail reste à faire : la prise en compte des dommages indirects dans les indemnisations (pertes de génétique, avortements, animaux disparus, etc.), la prise en compte de l’atteinte psychologique de la prédation sur les bergers et les éleveurs, l’attribution d’un statut juridique aux chiens de troupeau, l’étude de la révision du statut du loup, etc.
Le nouveau plan d’actions national loup entrera en vigueur au 1er janvier 2024 jusqu’en 2029, avec une possibilité d’être révisé en 2026, à mi-parcours.
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