Michèle Boudoin, fille des villes et femme des champs
La Montagne, le 25 février
En devenant, en mai 2015, présidente de la Fédération nationale ovine (FNO), rien n’a fondamentalement changé pour Michèle Boudoin. Elle transhume davantage entre Paris, Bruxelles et son exploitation de 500 brebis située au pied du puy du Dôme. À regret parfois. « Je suis un peu moins sur le terrain, à la rencontre des éleveurs dans leur bergerie. Je le regrette car j’ai toujours plaisir à discuter avec eux. » Âgée de 54 ans, Michèle Boudoin n’a pas toujours connu cette vie d’éleveuse. Il y a cette enfance à Volvic bien loin du monde agricole, ces études de secrétariat et de droit, ces années passées à travailler dans l’immobilier. Mais toujours cette fascination et cette affection quasi-maternelle pour les bêtes. Après un retour par la case études au lycée agricole de Marmilhat, la voilà qui, à 26 ans, débarque prudemment avec ses cinq brebis, ses cinq hectares et ses cinquante mille francs.
France 3 Occitanie, le 8 mars
« Il suffit de s’organiser et ça passe… » Le temps file à toute vitesse pour Céline Dedieu. La nuit s’achève quand elle vient nourrir son troupeau de 70 brebis, prendre soin des agneaux et distribuer seule le foin pendant une demi-heure. En plus de gérer son élevage, la jeune éleveuse de 34 ans conduit le téléphérique de Saint-Lary (Hautes-Pyrénées) pendant la saison hivernale. À peine le temps de quitter ses bottes qu’elle doit enfiler une autre tenue. « À 7 heures et quart je dois être au téléphérique car je fais l’ouverture ». Elle contrôle tous les organes de sécurité du téléphérique avant le départ de la première cabine. Elle supervise ensuite le va-et-vient des cabines toute la journée pendant cinq mois de l’année. Seule femme en France à être conductrice de téléphérique, elle parvient à cumuler deux métiers qui sont traditionnellement réservés aux hommes.
La dépêche du midi, le 28 février
Dans sa Ferme des Garrigues Arquettoises, dans l’Aude, Émilie Gros voit grand. À 29 ans, elle élève un troupeau de 480 brebis et agneaux de races Lacaune et Rouge du Roussillon, destiné à la vente de viande d’agneau. Depuis 2010, elle a repris l’outil de travail de ses parents, éleveurs depuis plus de trente ans, pour développer sa propre exploitation. Si son père continue de garder le troupeau et que sa mère s’occupe du travail administratif, le plus gros du travail est aux mains d’Émilie. À son arrivée sur l’exploitation de ses parents en 2010, Émilie Gros a décidé de développer la vente directe aux particuliers. En 2016, elle a vendu 150 agneaux en vente directe, et plus de 300 aux coopératives. Elle espère faire grossir ces chiffres et vendre plus aux particuliers, le produit étant mieux valorisé en vente directe. Elle a aussi ouvert un atelier de découpe et embauché un boucher.