Les syndicats de ruminants vent debout contre les accords de libre-échange
Alors que l’Union européenne s’apprête à ratifier les accords de libre-échange avec l’Australie, les syndicats des producteurs de ruminants réaffirment leur rejet du projet.
« Produire moins pour importer plus » : est-ce là la doctrine du gouvernement en matière agricole et alimentaire, madame la Première ministre ? Est-ce là une stratégie acceptable, dans le cadre de la mission de planification écologique que vous pilotez ? », s’insurge la présidente de la Fédération nationale ovine dans une lettre ouverte destinée à Élisabeth Borne. En effet, les syndicats de producteurs de ruminants alertent les pouvoirs publics depuis de nombreux mois sur les effets délétères qu’auront les accords de libre-échange entre l’Union européenne et l’Australie sur les filières animales françaises.
Un risque de destruction des filières françaises de ruminants
La FNO, la FNB (bovin viande) et la FNPL (bovin lait) signent ensemble un communiqué de presse rappelant les motifs de leur positionnement contre ces accords incompatibles selon eux avec « les engagements pris par la France en matière de souveraineté alimentaire et de planification écologique. » Le risque encouru de voir le marché européen et français inondé de viande ovine et bovine australienne est irresponsable du point de vue des élus agricoles, qui s’opposent fermement et sans concession, de quelque forme que revêtiront ces accords. L’interprofession de la viande et du bétail (Interbev) demande elle aussi au Gouvernement de s’opposer à ces accords si « l’ouverture des quotas prévus pour la viande bovine et la viande ovine n’est pas strictement conditionnée au respect de toutes les normes d’élevage (traçabilité, alimentation animale, utilisation des médicaments vétérinaires et des produits phytosanitaires, bien-être animal) imposées aux producteurs français et européens ».