En élevage mixte
"Les ovins rapportent autant que les bovins"
En élevage mixte
Le Gaec du Cher associe trois espèces d’herbivores sur l’exploitation. Chacune des productions paraît indissociable des autres sur le plan du pâturage.
Julien Miermon et Jean-Paul Merpillat. « Une parfaite complémentarité pour le pâturage »
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Ciirpo
Dans ce petit village de Sarran, situé au pied des Monédières en Corrèze, les vaches limousines restent la production dominante.Un tiers des éleveurs ont pourtant choisi la mixité avec desbrebis. C’est le cas du Gaec du Cher, composé de Jean- Paul Merpillat et de Julien Miermon, installé depuis avril en hors cadre famillial, après une année de parrainage.
Sur les 110 hectares de l’exploitation, 250 brebis de race Limousine en sélection, 53 vaches de race Limousine et 30 chevaux d’élevage se partagent l’herbe. « Nous avons pû faire pâturer tout ce monde grâce au pâturage tournant que j’ai mis en place ce printemps, explique Julien. Les brebis avaient leurs paddocks, les vaches et les chevaux tournaient sur leurs propres parcelles. Les chevaux mangent les refus des vaches, et ce printemps, nous n’avons pas manqué d’herbe sans faire pâturer les prés de fauche.Tout est clôturé en électrique, et en hiver, les brebis passent sur toutes les prairies des bovins et des chevaux et mangent tout ce qui reste. Résultat, cette année, je n’ai pas attelé le broyeur, ce qui représente une sacrée économie ! » A l’exception des brebis allaitantes qui restent en bergerie, l’herbe pâturée constitue alors le seul aliment avec d’importantes économies de fourrages stockés et de concentré à la clé.
UN SAVANT ÉQUILIBRE
Pour le Gaec, cette complémentarité va de soit. Jean- Paul Merpillat a toujours conduit les productions ovines et bovines allaitantes de paire. Et Julien s’intéresse à toutes les productions animales, sans préférence. « Il faut bien caler les périodes de reproduction pour organiser son travail et cela se passe bien, ajoute Julien. Et puis, les brebis rapportent au moins autant que les vaches ! Commercialisés par l’organisation de producteurs OBL, les agneaux ont été bien rémunérés cette année et les primes à l’UGB sont équivalentes aux bovins. » Au départ à la retraite de Jean-Paul, c’est Céline, la future femme de Julien qui prendra le relais dans le Gaec. « Nous allons progressivement modifier les périodes de reproduction du troupeau ovin avec pour objectif de mieux valoriser l’herbe au printemps et de rester complémentaire au niveau du travail avec les vaches qui vont passer en production de veaux sous la mère. »
VALORISATION DES ESPACES
Et puis, le Gaec a saisi une nouvelle opportunité à partir de cet été. Le parc naturel régional Millevaches leur a proposé d’estiver sur le Puy de Sarran, un espace touristique situé à quatre kilomètres de l’exploitation. Les brebis vont ainsi débroussailler des hectares de ronces et de genêts. « Seules les brebis et surtout la Limousine sont capables de valoriser ces espaces ! L’herbe de l’exploitation sera alors réservée aux bovins et aux chevaux à une époque où il en manque. » Encore un exemple de complémentarité.
Sur les 110 hectares de l’exploitation, 250 brebis de race Limousine en sélection, 53 vaches de race Limousine et 30 chevaux d’élevage se partagent l’herbe. « Nous avons pû faire pâturer tout ce monde grâce au pâturage tournant que j’ai mis en place ce printemps, explique Julien. Les brebis avaient leurs paddocks, les vaches et les chevaux tournaient sur leurs propres parcelles. Les chevaux mangent les refus des vaches, et ce printemps, nous n’avons pas manqué d’herbe sans faire pâturer les prés de fauche.Tout est clôturé en électrique, et en hiver, les brebis passent sur toutes les prairies des bovins et des chevaux et mangent tout ce qui reste. Résultat, cette année, je n’ai pas attelé le broyeur, ce qui représente une sacrée économie ! » A l’exception des brebis allaitantes qui restent en bergerie, l’herbe pâturée constitue alors le seul aliment avec d’importantes économies de fourrages stockés et de concentré à la clé.
UN SAVANT ÉQUILIBRE
Pour le Gaec, cette complémentarité va de soit. Jean- Paul Merpillat a toujours conduit les productions ovines et bovines allaitantes de paire. Et Julien s’intéresse à toutes les productions animales, sans préférence. « Il faut bien caler les périodes de reproduction pour organiser son travail et cela se passe bien, ajoute Julien. Et puis, les brebis rapportent au moins autant que les vaches ! Commercialisés par l’organisation de producteurs OBL, les agneaux ont été bien rémunérés cette année et les primes à l’UGB sont équivalentes aux bovins. » Au départ à la retraite de Jean-Paul, c’est Céline, la future femme de Julien qui prendra le relais dans le Gaec. « Nous allons progressivement modifier les périodes de reproduction du troupeau ovin avec pour objectif de mieux valoriser l’herbe au printemps et de rester complémentaire au niveau du travail avec les vaches qui vont passer en production de veaux sous la mère. »
VALORISATION DES ESPACES
Et puis, le Gaec a saisi une nouvelle opportunité à partir de cet été. Le parc naturel régional Millevaches leur a proposé d’estiver sur le Puy de Sarran, un espace touristique situé à quatre kilomètres de l’exploitation. Les brebis vont ainsi débroussailler des hectares de ronces et de genêts. « Seules les brebis et surtout la Limousine sont capables de valoriser ces espaces ! L’herbe de l’exploitation sera alors réservée aux bovins et aux chevaux à une époque où il en manque. » Encore un exemple de complémentarité.