Les herbagers des plaines et zones herbagères
L’autonomie alimentaire élevée des systèmes herbagers est permise par la maîtrise du chargement et de la productivité des brebis, et dans un contexte de production dominante d’agneaux d’herbe.
Les ateliers des herbagers des zones de plaines sont présents dans des exploitations localisées majoritairement sur les pourtours du Massif central, mais également dans des petites régions herbagères du Grand-Est ou des Pays de la Loire. Avec une majorité d’agnelages de saison, le chargement moyen est tout juste de 1 UGB/ha de SFP. La taille moyenne des exploitations spécialisées est d’environ 100 ha de SAU, avec 90 % de leur surface en herbe, et des cultures essentiellement destinées à l’alimentation du troupeau, d’un effet assez conséquent (550 à 600 brebis).
Surveiller la quantité de concentrés distribués
La maîtrise de la quantité de concentré distribuée est un point de vigilance majeur, avec l’objectif de ne pas dépasser 6 kilos de concentrés totaux par kg de carcasse. Dans ces systèmes, la productivité du travail est assez élevée, avec en moyenne 510 brebis et 9 tonnes de carcasse produites par unité de main-d’œuvre ovine. La productivité numérique est d’un niveau correct, 1,2 agneau par brebis, avec un poids moyen des agneaux relativement lourd de 19 kg carcasse. La productivité des exploitations du quart supérieur est plus élevée, avec 1,3 agneau/brebis et 11 tonnes de carcasse par unité de main-d’œuvre ovine. Elles maîtrisent également la valorisation de l’herbe par le pâturage, avec de moindres quantités de fourrages distribués (210 kg MS/brebis) et de concentrés (170 kg/brebis). Les marges de progrès sont donc importantes sur ces deux postes.
Les meilleurs maîtrisent les coûts alimentaires
La rémunération moyenne de plus de deux Smic par unité de main-d’œuvre des élevages du quart supérieur est permise par un coût de production hors main-d’œuvre plus faible que la moyenne (- 1,5 €/kg de carcasse).
Le coût du système d’alimentation est bien maîtrisé par les exploitations du quart supérieur, avec une différence de 1 € par kilo de carcasse par rapport à la moyenne, pour moitié liée à la stratégie de mécanisation (- 0,5 €/kg carcasse). Sur l’ensemble du groupe, le produit total est en moyenne de plus de 12 €/kg carcasse, comprenant 42 % d’aides et un prix de l’agneau de 6,5 €/kg carcasse.