Les herbagers des montagnes et zones pastorales
Les herbagers des montagnes sont essentiellement localisés dans le Massif central et son pourtour et regroupent des systèmes spécialisés ovins et mixtes ovins-bovins.
Avec 420 brebis par unité de main-d’œuvre ovine, les structures des systèmes herbagers des montagnes et des zones pastorales sont plus petites que celles des élevages des zones herbagères et des plaines céréalières. Le chargement, inférieur à 1,4 UGB/ha, est peu élevé, mais les lactations en bergerie et la durée d’hivernage exigent la constitution de stocks fourragers importants. Malgré cela, les éleveurs ont tendance à réduire encore leur chargement pour faire face aux années de sécheresse successives et éviter le recours aux achats extérieurs.
La productivité numérique reste un élément clé de la productivité
Le niveau de productivité numérique et la maîtrise des concentrés distribués sont les déterminants de la rémunération de l’éleveur. Avec une moyenne à 1,3, la productivité numérique reste un élément clé de la productivité du travail. Elle repose sur une bonne fertilité, pour un taux de mise bas correct, et sur la maîtrise de la mortalité des agneaux. Le poids moyen des agneaux finis est de 17,6 kg de carcasse, en augmentation ces dernières années. En fonction du contexte, le niveau de productivité à viser est de 8 à 9 tonnes par unité de main-d’œuvre ovine. L’engraissement exclusif des agneaux en bergerie et l’accélération de la reproduction pèsent sur la consommation totale de concentrés (en moyenne 210 kg/brebis), sans compter les 350 kg de matière sèche de fourrages distribués par brebis. De ce fait, le coût du système d’alimentation avoisine les 6,6 €/kg de carcasse, soit 53 % du produit de l’atelier.
Conduite plus efficiente pour les meilleurs
L’objectif de deux Smic par unité de main-d’œuvre est quasiment atteint par les élevages du quart supérieur. Les élevages du quart supérieur se distinguent par une conduite plus efficiente, avec une productivité supérieure (1,5 agneau par brebis, versus 1,3) et une moindre consommation de concentrés (8,8 kg/kg carcasse produit, versus 9,3). Cela contribue à réduire le coût de l’alimentation achetée, qui s’élève à 2,2 €/kg de carcasse, contre 2,6 €/kg en moyenne pour le groupe. Ces exploitations ont distribué plus de fourrages (20 kg supplémentaires par brebis), ce qui a pu contribuer à maintenir les brebis en état.
La productivité de la main-d’œuvre est supérieure à 9 tonnes de carcasse par travailleur rémunéré. À 11,8 € kg de carcasse (dont 43 % d’aides), le produit couvre largement le coût de production hors travail (dont 67 % de charges liées au coût du système d’alimentation).