Les drêches de brasserie, avec modération pour les agneaux en finition
Riches en fibres, les drêches de brasserie peuvent être intéressantes à intégrer dans la ration de finition des agneaux. Attention toutefois à ne pas en abuser !
Les drêches de brasserie sont souvent présentées comme une alternative économique dans l’alimentation des brebis. Cependant, leur dosage à l’état frais dans une ration d’engraissement des agneaux peut être difficile à évaluer. Il s’agit de conserver l’efficacité de l’alimentation par rapport à un concentré standard à base de soja et céréales. Une équipe de chercheurs brésiliens a comparé les effets alimentaires de différentes rations à base de concentrés standard, ayant chacune une teneur croissante de drêches de brasserie. Ils ont donc remplacé soja et céréales par des drêches de brasserie humides dans les rations d’agneaux en finition pendant 120 jours.
Pas plus de 8 % de la ration en drêches
Les résultats, publiés dans Small Ruminant Research, montrent que les drêches de brasserie peuvent être incorporées à hauteur de 8 % dans les rations, ce qui minimise le risque d’acidose chez les agneaux par rapport aux concentrés standards. Cette remontée du pH est principalement due à leur forte teneur en fibres, contrebalançant la concentration énergétique du reste de la ration. Cependant inclure plus de 8 % de drêches de brasserie diminuerait la digestibilité de la ration et son efficacité énergétique avec beaucoup de pertes de méthane. La perte d’efficacité s’explique par une stimulation de la production d’acétate ruminal par rapport au propionate. Au-delà de 23 % de drêches, ces effets délétères sont significatifs. Contrairement à certains présupposés en élevage ovin, l’inclusion de drêches de brasserie n’a pas causé ici d’augmentation d’appétence ou de tri chez les agneaux en finition.