DOSSIER
Le salariat pour alléger le travail
Le temps de travail et la pénibilité des tâches font de plus en plus partie des préoccupations majeures des éleveurs. Le salariat est l'une des solutions pour sortir la tête du guidon.
Les jeunes agriculteurs aspirent à vivre comme les autres et souvent, lors d'une transmission, cela implique de revoir la distribution des tâches au sein de la ferme. Avant, le modèle de l'agriculture française reposait sur le couple et la famille. Parents et enfants prêtaient main forte au chef d'exploitation. Cette main d'oeuvre ayant de nos jours tendance à se raréfier - mais sans disparaître pour autant - les éleveurs rebondissent. Ils inventent de nouvelles formes d'organisation du travail.
L'entente et l'entraide ont toujours existé dans le monde agricole. Preuve en est avec la création, dès 1962, des groupements agricoles d'exploitation en commun (Gaec) dans la loi d'orientation agricole. Une "exception" française qui comte de plus en plus d'adeptes, surtout chez les hors-cadre familiaux. Ce concept de coopération se retrouve également dans les Cuma, coopératives d'utilisation du matériel agricole, qui ont connu un fort développement après-guerre. Aujourd'hui, elles emploient de plus en plus de salariés, ne se limitant plus à une mise en commun de machines.
Pour alléger le travail, la main d'oeuvre, à défaut d'être familiale ou de voisinage, peut devenir salariée. Si l'éleveur ovin n'a pas toujours les moyens d'embaucher une personne à temps plein, il existe des solutions alternatives, comme les groupements d'employeurs qui permettent davantage de souplesse. Dans ce domaine,le département de l'Aveyron montre l'exemple, surtout pour les ateliers ovins lait, soumis à l'astreinte de la traite deux fois par jour.
La suite de ce dossier dans Pâtre 608, parution début octobre