Aller au contenu principal

Le regard d’une ergonome sur les conditions de travail en élevage ovin

Lors des agnelages en cases ou du constat de gestation au cornadis, la position des travailleurs est loin d’être ergonomique. Constat d’une ergonome dans le cadre du programme AmTram’Ovin.

Quand une ergonome se penche sur le travail en élevage ovin, les observations pleuvent. Invitée lors de la journée ovine des Pays de la Loire à Laval, en Mayenne, Karine Lazard, ergonome à la Chambre d’agriculture du Cher, a livré quelques éléments de son analyse ergonomique des constats de gestation au cornadis et de l’agnelage en bergerie.

Dans le cadre du programme AmTram’Ovin, l’ergonome a observé le déroulé du constat de gestation au cornadis à la ferme expérimentale du Ciirpo. Quand les animaux ne sont pas habitués aux cornadis, il est difficile d’arriver à les bloquer tous. Les agnelles ont besoin d’un temps d’apprentissage, qui peut être long. L’intervenant, accroupi, ne dispose pas non plus d’un confort de travail optimal. « Il est plus difficile de faire le constat de gestation au cornadis que dans une cage de contention », conclut Karine Lazard.

Une posture inconfortable dans la case

Autre observation avec l’utilisation des cases après l’agnelage à la ferme du lycée agricole de Saint-Pouange dans l’Aube. « Quand la brebis a agnelé, il faut la conduire jusqu’à la case avec ses agneaux : ouvrir des portes et prendre les agneaux en même temps… Il faut travailler sur comment organiser le bâtiment pour faciliter le guidage de la brebis », remarque Karine Lazard. Le travail en case est chronophage et l’espace réduit est mal adapté au travail de l’éleveur. Palper le ventre de l’agneau, compléter au biberon, palper la mamelle, tirer quelques jets et parfois traire du colostrum sont des tâches réalisées dans un espace restreint, qui impliquent une posture de travail inconfortable. « Des marges de manœuvres existent pour faire évoluer le travail vers plus de santé pour l’éleveur et plus de performance technique et économique », observe Karine Lazard.

Les plus lus

<em class="placeholder">Mathilde Poulet</em>
« Je travaille comme technico-commerciale avant de m’installer en élevage ovin »
Prendre son temps pour construire un projet viable et profiter de l’expérience du terrain en amont, voilà les objectifs de…
<em class="placeholder">Florent et Charles Souyris et Philippe Galtier, Gaec de Cuzomes</em>
Aveyron - « Nous avons investi pour travailler 35 heures par semaine dans notre élevage ovin »
Dans l’Aveyron, les trois associés du Gaec de Cuzomes montrent comment ils ont optimisé la productivité du travail et la…
<em class="placeholder">Marion Lassalle et Yannick Helip </em>
« Nous dégageons deux salaires avec notre système transhumant et nos brebis romanes"
Dans les Hautes-Pyrénées, Marion Lassalle et Yannick Helip conduisent une troupe de brebis allaitantes en optimisant la ressource…
<em class="placeholder">Christophe Holtzer et Éric Arnould</em>
« Je facilite la reprise de ma ferme ovine »
Dans les dix ans à venir, 61 % des éleveurs ovins prendront leur retraite. Face à ce constat alarmant, Éric Arnould a…
<em class="placeholder">Béliers Noire du Velay</em>
FCO : Des impacts à plus ou moins long terme sont à prévoir en matière de génétique
Pour Bertrand Bouffartigue, animateur de la section ovine à Races de France, l’enjeu est de recapitaliser les cheptels atteints…
<em class="placeholder">Sana avec son bâton. </em>
La drôle d’estive de Sana, fille de bergère
Sana, 10 ans, partage le travail en montagne de Chloé, sa maman bergère. Elle raconte son quotidien sur les flancs du Chalvet et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre