Le confinement a été une épreuve pour les fromagers fermiers
La perte brutale des débouchés a entraîné stress, perte de chiffre d’affaires et surcroît de travail pour les fromagers fermiers.

Une enquête en ligne menée cet automne par la Fédération des éleveurs de chèvres auprès de fromagers fermiers caprins, bovins et ovins a montré les dures conséquences du Covid-19 et du premier confinement. Avec la fermeture brutale des restaurants et surtout des marchés de plein air, premier circuit de commercialisation de nombreux fromagers, les producteurs ont dû réorganiser rapidement leurs ventes.
Des tournées de livraison improvisées
Plus de 60 % des producteurs interrogés ont ainsi mis en place des tournées de livraison (alors qu’ils n’en faisaient pas avant), et 20 % des producteurs les ont conservées après l’été. « À part la surcharge de travail, le plus dur a été de gérer continuellement des imprévus et de se réadapter chaque jour avec beaucoup de stress », témoigne un des producteurs. « Le plus compliqué pour nous a été la gestion des enfants en bas âge en plus du travail quotidien », décrit un autre. Les fromagers ont aussi dû modifier leur fabrication, préférant les tommes qui se stockent aux yaourts ou fromages lactiques périssables.