"Le chlorure d’ammonium de nouveau incorporé dans les aliments"

« Une solution efficace pour supprimer les risques de gravelle »
" Depuis 2013, le chlorure d’ammonium est de nouveau considéré comme un additif pour l’alimentation des ruminants. Car entre 2009 et 2013, la délivrance d’une ordonnance vétérinaire était devenue obligatoire pour utiliser ce composé sous la forme de pré-mélange médicamenteux. Désormais, il suffit de vérifier qu’il figure bien sur la liste des additifs de l’aliment « agneaux » pour les préserver des lithiases urinaires (appelées également gravelle). Le chlorure d’ammonium est en effet un acidifiant puissant qui permet d’abaisser le pH des urines. La formation des calculs est ainsi fortement réduite. Philippe Dubois, vétérinaire au GDS de la Charente indique toutefois que « la ration ne doit pas contenir de produits tampons (bicarbonate ou magnésie par exemple) qui s’opposeraient à l’acidification recherchée ».
Des facteurs favorisants la gravelle
Car ce sont les rations riches en phosphore (céréales, protéagineux…) qui favorisent la formation de minuscules cristaux dans l’urine. Ces cristaux sont transportés par le flot urinaire et bloquent l’urètre. Dans la plupart des cas, plusieurs agneaux sont touchés. L’examen de l’appendice vermiforme de la verge de l’agneau (et éventuellement du bélier) permet de confirmer la présence de gravelle. Pour cela, l’agneau est maintenu assis. Il est possible d’apercevoir les calculs au niveau de cet appendice. Dans ce cas, il peut être coupé. S’il est nécrosé sans présence visible de calculs, il n’y a malheureusement rien à faire pour sauver l’animal. En termes de prévention, l’ajout de chlorure d’ammonium à raison de 0,5 % n’est pas la seule solution. Un rapport du simple au double entre l’apport de calcium et de phosphore dans la ration diminue les risques. Enfin, de l’eau propre à disposition à volonté reste un préalable. "