La prévention passe aussi par la prairie
Faire paître ses brebis sur des prairies conçues pour les alimenter d’une part et les prémunir contre le parasitisme interne est l’idée portée par le projet Fastoche, piloté par l’Institut de l’Élevage. Cette étude s’étend sur trois ans et demi et concerne les petits ruminants laitiers et allaitants. Les prairies testées sont composées de plantes riches en métabolites secondaires bioactifs tels que les tanins condensés. Ces tanins se retrouvent dans le sainfoin, la chicorée ou encore le plantain parmi les espèces végétales les plus intéressantes d’un point de vue nutritionnel et ayant de l’appétence. Ces plantes à tanins ont un effet antiparasitaire qu’il reste à quantifier et évaluer, notamment au cours de leurs différents stades végétatifs.
Les tanins pour enrayer l’infestation d’une parcelle de pâturage
La consommation de tanins condensés par les petits ruminants, serait susceptible, selon des essais in vitro, de diminuer la charge parasitaire ou de diminuer la fertilité des vers femelles. Dans un cas comme dans l’autre, les tanins pourraient participer à l’enrayement des dynamiques d’infestation parasitaire des parcelles de pâturage. Les « prairies pharmacie », comme on peut parfois l’entendre dire, pourraient alors s’inscrire dans une démarche plus globale de la prévention du parasitisme en élevage ovin et caprin, permettant de renforcer le système immunitaire de ses animaux et de ce fait, faisant diminuer les recours à la médecine chimique.