La laine collée au feutre de Mariska

Depuis une quinzaine d’années, Mariska Smulders transforme la laine des moutons de son mari en toison collée sur le feutre. La laine tondue est étalée sur une grande table. On rajoute ensuite une épaisse couche de feutre puis beaucoup d’eau et de savon. En frottant et en malaxant bien la laine, les fibres de la toison se mélangent au feutre. Il faut ensuite la laisser longuement sécher. « Le résultat est très proche d’une toison avec la peau, apprécie la Néerlandaise. Les fibres longues sont accrochées au feutre d’un côté et libres de l’autre, comme sur la peau d’un mouton ».
Ateliers découverte d’une journée
Positionnées haut de gamme, les peaux reconstituées sont soit vendues brutes aux alentours de 95 euros la pièce, soit transformées en sac à porter en bandoulière pour 250 euros. « Fraîches en été et chaudes en hiver, les toisons peuvent couvrir une chaise, un canapé, un siège de voiture ou un canapé. Ils peuvent aussi servir de tapis de prière ou pour les bébés. » Cultivant une image écolo et proche de la nature, Mariska séduit les citadines et propose des ateliers d’une journée pour se former en petit groupe. « Au début, c’étaient surtout des amies, puis le bouche-à-oreille a fonctionné et de plus en plus de personnes se sont intéressées au produit. Au bout de la journée, chacune repart avec sa toison ». Engagée dans des associations humanitaires, Mariska a aussi formé des réfugiés syriens en Turquie à cette technique de valorisation de la laine.