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La crème des jeunes bergers récompensés aux Ovinpiades

Flavien, Théo et Aurélien, les meilleurs jeunes bergers 2016, iront défendre les couleurs de la France cet été lors des Ovinpiades européennes.

L’effervescence montait au fur et à mesure de l’annonce des résultats. Les 38 jeunes bergers et bergères issus des sélections régionales avaient beaucoup donné lors de la compétition disputée le samedi 27 février, premier jour du Salon de l’agriculture. L’élite des jeunes bergers de France, rassemblée pour la 11e édition des Ovinpiades, s’était affrontée toute la journée dans une série d’épreuves alliant pratique et théorie : tri et manipulation d’une brebis, évaluation de son état corporel, parage des onglons, choix d’un bélier adapté au troupeau, appréciation de la santé d’une brebis, reconnaissance des races…

La Franche-Comté, le Midi-Pyrénées et l’Auvergne sur le podium

Les scores étaient serrés mais c’est Flavien Olivier du CFPPA de Châteaufarine (Doubs) qui est sacré meilleur jeune berger de France 2016. Ce fils d’éleveur bovin laitier n’en était pas à sa première participation puisqu’il avait déjà fini neuvième aux Ovinpiades de 2014. « J’ai pu m’entraîner lors de mon apprentissage dans un élevage ovin et chez moi où j’ai installé une petite troupe d’Ile-de-France » explique le jeune homme de 20 ans qui partira représenter la France cet été aux Ovinpiades européennes à Malvern en Angleterre. Il sera accompagné de Théo Azavant du lycée agricole de Pamiers (Ariège) et d’Aurélien Richard du lycée agricole de Brioude-Bonnefont (Haute-Loire), arrivés deuxième ex aequo aux points et départagés grâce à la question subsidiaire (le nombre de brebis primées de France).

Arrivée douzième du classement générale, Lise Noël du lycée agricole de Brioude-Bonnefont est la meilleure des sept jeunes bergères en compétition. Fille d’éleveurs de bizet, la jeune fille de 19 ans avait dû gérer, en plus du stress de la compétition, celui causé par les caméras de l’émission Sept à Huit de TF1 qui l’avait suivie toute la journée.

Communiquer sur les atouts verts du mouton

Pour les épreuves collectives, l’équipe du lycée agricole privé de Terre Nouvelle de Marjevols (Lozère) a séduit le jury avec son projet « De chair, de lait et de laine, la brebis domine notre environnement ! ». Pour montrer « les atouts environnementaux de l’élevage ovin », thème de 2016, les trois jeunes avaient réalisé neuf clichés qu’ils avaient déclinés en posters, affichettes et cartes postales et accompagnés de textes sobres. Le prix de 2 000 euros devrait leur permettre de financer un voyage, ovin et humanitaire, au Pérou l’année prochaine. « Ce thème environnemental nous tenait particulièrement à cœur en Lozère car l’élevage ovin est ici le dernier rempart face à la déprise. Il entretient le paysage, valorise les espaces et maintien l’activité rurale » explique Éric Chevalier, le président du lycée, venu avec des professeurs supporter les trois élèves. La deuxième place a été attribuée aux CS ovins du lycée de Montmorillon (86), suivi de l’école du Merle (13) puis, ex aequo à la quatrième place le CS ovin de Mirecourt (88) et le lycée de Laval (53).

Une explication en direct avec le public

Les Ovinpiades ont animé les rings ovins toute la journée. Pendant que les jeunes officiaient à tour de rôle sous l’œil expert des professionnels, le public observait le spectacle avec les commentaires de l’animateur. Afin de lever toute incompréhension, l’animateur est allé à la rencontre du public pour lui laisser poser des questions aux éleveurs qui se prêtaient avec franchise au jeu des questions-réponses. Comment devient-on éleveur ? Qu’es-ce que ce bâton jaune qu’on approche des oreilles ? À quoi servent les concours ? Qui s’occupe de la ferme pendant que vous êtes au salon ? Autant d’interrogations levées pour les Parisiens et autres visiteurs plus ou moins au fait du monde ovin.

Et c’est bien l’intérêt de cette opération. En plus d’impliquer directement près de 750 élèves de 16 à 24 ans issus d’une centaine d’établissements, les Ovinpiades permettent de promouvoir le métier d’éleveur ovin à Paris mais surtout lors des 16 finales régionales qui se sont tenues cet hiver.

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