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Feu vert pour les OP en lait de brebis

Le décret définissant les organisations de producteurs en filière lait de brebis vient de paraître, amorçant un pas de plus dans la réforme du fonctionnement interprofessionnel du bassin de Roquefort.

L'officialisation des OP va leur permettre de négocier au nom des éleveurs avec les industriels. © L. Geffroy
L'officialisation des OP va leur permettre de négocier au nom des éleveurs avec les industriels.
© L. Geffroy

Le décret définissant les conditions de reconnaissance des organisations de producteurs (OP) dans le secteur du lait de chèvre et de brebis est paru le 11 février. Il instaure un nombre minimum de soixante membres producteurs, ou un volume correspondant à au moins 55 % du volume collecté par les laiteries auxquels les membres de l’OP livrent. Des seuils abaissés à 10 producteurs minimum ou 55 % du volume collecté dans le cas du lait de brebis biologique. Il exige aussi l’emploi d’au moins 0,15 équivalent temps plein. Les OP qui remplissent ces critères vont pouvoir constituer leurs dossiers pour faire leur demande de reconnaissance. Anticipant l’arrivée de ces nouveaux acteurs dans le rayon de Roquefort, la Fédération régionale des syndicats des éleveurs de brebis (FRSeb) avait procédé à une modification provisoire de ses statuts à son assemblée générale du 4 décembre. Celle-ci permet la création d’un troisième collège, aux côtés des collèges des territoires et du syndicalisme généraliste, afin d’accueillir en son sein les représentants des futures OP. « La FRSeb reste le collège producteur de l’interprofession, explique Béatrice Weirrich, animatrice de la fédération. Il paraissait donc indispensable que les OP viennent participer aux réunions et aux discussions. Cette organisation est amenée à évoluer pour s’adapter aux contours de la future interprofession qui vont être redéfinis. »

500 adhérents pour l’OP du bassin de Roquefort

Première à dégainer, l’organisation de producteurs du bassin de Roquefort (OPBR) a tenu son assemblée générale constitutive le 16 février, en présence de plus de 400 éleveurs représentant 300 points de livraison. « À ce jour, nous avons près de 500 adhérents, livrant à 90 % Société des Caves, explique Stéphane Médard, président de la nouvelle OP. Nous avions le souhait de constituer une OP transversale regroupant tous les producteurs du bassin. Mais les éleveurs se sont plus reconnus dans des OP verticales, par entreprise. Une deuxième OP est en cours de constitution pour les éleveurs livrant Société et une autre chez Papillon. Le reste demeure encore flou. » Les adhérents remettent avec leur bulletin d’adhésion un mandat de négociation, dans lequel ils donnent pouvoir à l’OP pour négocier en leur nom auprès de l’entreprise. L’OPBR à d’ores et déjà entamé la discussion avec Société sur le prix et les conditions de production pour 2016. « Notre premier travail va être de constituer le dossier pour être reconnu officiellement par le ministère. Il y a urgence car seules les associations reconnues seront habilitées à mener les négociations sur le prix ».

Le bassin laitier des Pyrénées-Atlantiques ne connaît pas la même urgence, son fonctionnement interprofessionnel étant conforme à la réglementation européenne. « Nous sommes satisfaits du contenu du décret qui est conforme à ce que nous avons négocié, explique Patrick Etchegaray, président du collège producteur de l’interprofession. La création des OP va être un chantier que nous allons amorcer en 2016. »

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