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En Lorraine, des moutons dans le verger

La Lorraine recense 2 300 ha de vergers, dont 1 600 ha de pruniers (quetsches et mirabelles notamment). L’association régionale d’expérimentation fruitière de l’Est a enquêté une vingtaine d’arboriculteurs et les deux tiers d’entre eux utilisaient leurs vergers comme des prés pour les animaux.

Crainte de dégradation des arbres

Ce pâturage des prés-vergers permet de nourrir les animaux, des ovins dans 75 % des cas, sans affecter la production de fruits. Les rendements en mirabelle sont en effet les mêmes et les éleveurs n’ont vu aucune différence sur la qualité des fruits. Si les arboriculteurs espèrent avoir moins besoin de maîtriser l’herbe grâce aux moutons, les enquêtes ont montré que les arboriculteurs pâturant fauchaient deux fois par an en moyenne contre 1,6 fois en moyenne pour ceux sans animaux. De même, un troupeau dans le pré-verger implique certaines manipulations. Ainsi, les animaux doivent être déplacés en cas de traitement du verger. Il faut aussi prévoir un autre pré avant de les remettre dans les vergers qui viennent d’être traités, au moins trois semaines pour les produits à base de cuivre. De même, il faut sortir les animaux avant la récolte car la moitié des pâturants ont connu des cas d’acidose quand les ovins ingéraient trop de fruits tombés à terre.

Que ce soit leurs animaux ou ceux d’un voisin, les arboriculteurs craignent la dégradation des arbres, des branches basses notamment. Pour ceux n’ayant jamais expérimenté les prés-vergers, c’est l’aménagement des clôtures et de l’abreuvement qui les freinent le plus.

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