"En hiver, les brebis sont aussi bien dehors que dedans"
« Les brebis ne boitent pas plus dedans que dehors »
"Avec une ressource fourragère suffisante, le pâturage des prairies en zones herbagères ou sur des couverts végétaux en zones céréalières ne pose pas de problème de bien-être animal. Telles sont les conclusions de deux récentes études sur le sujet(1). La comparaison des lots de brebis à l’herbe ou en bergerie en fin d’hiver dans l’une de ces études met en évidence un meilleur état corporel pour celles qui pâturent. Dans la seconde étude réalisée sur couverts végétaux, les brebis ont repris de l’état au cours de l’hiver. Au lycée agricole de Montargis (Loiret) par exemple, cette augmentation se situe à 0,7 point (sur une échelle de 0 à 5, de très maigre à très grasse) sur la durée totale de l’étude. Alors que 63 % des brebis affichaient une note inférieure ou égale à 2 en début de suivi, cette proportion est passée à 8 % en fin d’étude. De même, les brebis notées en classe 3 et plus sont passées de 8 à 62 %.
Pas de problème de santé
L’humidité intérieure de la toison est un indicateur de la qualité de l’environnement de l’animal. En effet, la laine a un rôle de thermorégulation que les températures soient basses ou élevées. Lors d’épisodes pluvieux, les brebis présentent une toison humide à l’extérieur comme cela peut être le cas dans une bergerie avec des problèmes d’ambiance. Mais aucun cas d’humidité de la toison en contact de la peau n’a été observé au pâturage dans ces deux études. Par ailleurs, peu de problèmes de santé ont été relevés. Les boiteries par exemple ne sont pas plus importantes dehors que dedans. Au lycée agricole de Bourges (Cher), 96 % des brebis Romane ne présentaient aucune boiterie en fin de pâturage et les 4 % restants avaient seulement un déplacement saccadé lié à une légère boiterie. Au lycée agricole de Montargis, seulement 1,6 % des brebis Ile de France boitaient lorsque le pâturage des couverts a été terminé et qu’elles sont rentrées en bergerie.