Le conseil de Laurence Sagot
"Des pratiques d’élevage bonnes pour l’environnement et le portefeuille"
" Les ovins produisent des gaz à effet de serre, en particulier en lien avec leur mode de digestion commun à tous les ruminants. Ils sont consommateurs d’énergie, par leurs besoins en concentrés notamment. Mais les éleveurs sont également les acteurs principaux de la biodiversité partout en France d’une part en maintenant par le pâturage la diversité floristique et faunistique des prairies ; d’autre part en valorisant les couverts végétaux en zones céréalières. De plus, les brebis pâturent 1,2 million d’hectares de prairies permanentes, ce qui représente un stockage annuel de carbone conséquent. Par ailleurs, au quotidien, les éleveurs ovins mettent en œuvre des pratiques qui participent à la diminution des émissions de gaz à effet de serre et de consommation d’énergies fossiles.
Quinze exemples concrets et chiffrés
Les techniques qui augmentent la productivité des brebis (nombre d’agneaux vendus et conservés pour le renouvellement par brebis et par an) améliorent l’empreinte carbone de l’élevage. Il s’agit en fait d’un effet de dilution puisque les critères environnementaux ont pour diviseur les kilos de viande produits. C’est le cas par exemple du choix d’agnelles bien développées ou bien de brebis en bon état à la mise à la reproduction qui améliore la fertilité. Pour l’alimentation des brebis, le recours aux fourrages nécessitant moins de concentrés achetés, et a fortiori lorsqu’ils viennent de très loin, a également des effets bénéfiques sur l’environnement. Utiliser du tourteau de colza à la place du soja ou bien pâturer les couverts végétaux sont ainsi des pratiques qui ont un impact positif sur l’environnement. Des exemples chiffrés et accompagnés de leur intérêt économique sont disponibles sur la nouvelle fiche technique(1) En élevage ovin, des pratiques bonnes pour l’environnement sur www.idele.fr et www.inn-ovin.fr."