CS Ovin : la pépinière pour la relève
Dix centres de formations proposent désormais un certificat de spécialisation ovin. De plus en plus nombreux, ces jeunes forment un nouvel élan pour la filière.
Dix centres de formations proposent désormais un certificat de spécialisation ovin. De plus en plus nombreux, ces jeunes forment un nouvel élan pour la filière.
Ils sortent de l’école avec un diplôme agricole ou bien ont déjà quelques années d’expérience derrière eux, en agriculture ou dans un autre domaine. Leur vocation, c’est de travailler avec des brebis. En viande ou bien en lait. « Je ne me sentais pas prêt à m’installer, témoigne Gilles Bourrieau. J’avais besoin de me professionnaliser ». « Mais après mon brevet de technicien supérieur, il me manquait des connaissances techniques et je ne me sentais pas du tout prête à conseiller des éleveurs », ajoute Clémence Sutra.
Pour répondre à cette demande, le certificat de spécialisation ovin a été rénové et déployé sur dix centres de formations pour adultes répartis sur toute la France. D’autres ouvriront dans les prochaines années au fil des besoins. Cette formation réalisée en continu ou bien par apprentissage est destinée aux adultes ayant un diplôme agricole en poche. Car il s’agit bien d’une spécialisation. « L’objectif est d’apporter aux apprenants une culture ovine, indique André Dirand, formateur au CFPPA de Mirecourt dans les Vosges. À l’issue des six ou huit mois pour les stagiaires ou 12 mois pour les apprentis, leur niveau d’expertise en production ovine est suffisant pour s’installer ou bien trouver un emploi spécialisé dans la filière ».
Ces trois dernières années, le nombre de candidats a doublé et de nouveaux centres ont ouvert la formation. « On a vraiment l’impression de contribuer au renouvellement des générations, témoigne André. D’ailleurs la grande majorité des apprenants ont un projet d’installation à court ou moyen terme ». Les centres de formation qui dispensent le certificat de spécialisation ovin se sont fédérés en réseau afin d’enrichir le réseau professionnel des apprenants avec des voyages d’études collectifs, des journées techniques… « On mutualise ainsi nos idées, ajoute André. D’années en années, on fait évoluer le contenu de la formation. Les offres d’emploi circulent aussi dans notre réseau pour nos apprenants qui ont terminé la formation ».