Baisse des revenus en élevage ovin
Les résultats de l’observatoire des revenus en élevage ovin pour 2018 le prouvent : les moutonniers gagnent moins que les années précédentes.
Seuls les éleveurs en système pastoral bénéficient d’une hausse légère de 2 % de leur revenu entre 2017 et 2018 pour dépasser de peu les 37 000 euros par UMO exploitant, selon les données de l’Institut de l’élevage. Les charges ont augmenté mais ont été compensées par la convergence des aides découplées. Dans les exploitations mixant ovins et grandes cultures, les revenus continuent à progresser depuis 2016 grâce notamment au bon prix de vente des cultures, permettant aux exploitants de se dégager un revenu de 25 000 euros en moyenne par UMO. Pour les autres systèmes d’élevage, les revenus sont globalement à la baisse. La chute du prix de l’agneau au deuxième semestre 2018 a pénalisé les herbagers qui sont passés sous la barre des 17 000 euros par UMO, soit une diminution de 2 % par rapport à 2017.
L’évolution des aides pénalise le revenu
Pour les fourragers intensifs, l’année s’est faite en yoyo pour finir tout de même en régression par rapport à 2017. En effet, le prix de l’agneau était bien monté au premier semestre, permettant de compenser la baisse des aides mais les charges ont également été en hausse, faisant de fait descendre le revenu à 19 000 euros par UMO. En système mixte ovin et bovin allaitant, le revenu s’effondre à moins de 15 000 euros. En production laitière, les éleveurs du rayon de Roquefort se retrouvent autour de 24 000 euros par UMO, notamment à cause de l’exclusion des associations graminées-légumineuses des aides aux légumineuses fourragères. Le revenu des moutonniers du Pays basque et du Béarn, qui était en hausse ces trois dernières années, est retombé à 19 000 euros par UMO.