Arterris encourage l’ovin en attendant de reprendre Dufour
La coopérative multifilière Arterris pourrait prochainement reprendre la société Dufour à Sisteron. En attendant, elle encourage ses producteurs à étudier la création d’élevages ovins.
Troisième organisation de producteurs ovins de France, le groupe coopératif Arterris veut développer la création d’ateliers ovins chez ses adhérents. Dans un communiqué, la coopérative, qui couvre les régions Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte-d’Azur et fédère plus de 25 000 agriculteurs, rappelle qu’elle « encourage ses adhérents agriculteurs à se tourner vers la production ovine ».
Une façon pour la coopérative multifilière d’alimenter davantage la société Dufour de Sisteron dont elle s’est portée acquéreur. Actuellement détenu à 50 % par la famille Dufour, à 42 % par la coopérative Agneau Soleil et à 8 % par son directeur Thierry Vial, le groupe Dufour pourrait en effet être prochainement cédé à la coopérative Arterris qui lui fournit déjà près de 150 000 agneaux par an.
Une cession finalisée
dans les prochains mois
En ovin, Arterris regroupe déjà 700 éleveurs du Tarn, de l’Aude, de l’Ariège, des Hautes-Pyrénées, de l’Aveyron et de l’Hérault et commercialise plus de 370 000 têtes. En plus de ses activités d’achat d’agnelets et d’engraissement, la coopérative commercialise 45 000 agneaux label rouge « Agneau fermier des Pays d’Oc ».
En récupérant un outil d’abattage et de commercialisation, Arterris gardera la maîtrise de son marché. Dans le schéma envisagé, la coopérative Agneau Soleil qui vend 85 % de ses agneaux à Dufour conserverait 20 % des parts de Dufour. La cession pourrait être finalisée dans les prochains mois après accord notamment des autorités de la concurrence.
Appui administratif, financier et technique aux éleveurs et futurs éleveurs
Dans son communiqué, Arterris rappelle qu’elle apporte une aide administrative et financière à la création de troupe. La coopérative propose aussi, via un d’un groupement d’experts ovins, des appuis techniques pour l’alimentation, le tri des animaux ou la reproduction. « Arterris s’engage à étudier tous les dossiers déposés par des agriculteurs qui souhaitent se lancer dans ce type de production » précise Jean-Paul Eche, le président du groupement ovin d’Arterris.