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La biodiversité aidée par l’élevage de ruminants

Première des fiches « services rendus » publiées par la Confédération nationale de l’élevage, la biodiversité s’enrichit avec l’élevage de ruminants à plusieurs niveaux.

Moutons sur prairie
Les prairies naturelles, les haies et les bosquets d'arbre sont des terreaux de biodiversité, accueillant de nombreuses espèces végétales et animales.
© B. Morel

Qu’est-ce que la biodiversité ? Dans l’imaginaire collectif, on imagine facilement un paysage verdoyant, regorgeant de vie végétale et animale, mais l’élevage ne fait pas forcément partie de la photo. À tort ! Car l’élevage, de ruminants en particulier, par ses caractéristiques propres et ses pratiques vertueuses, permet l’enrichissement de la biodiversité.

Les prairies, élément incontournable des systèmes ruminants, sont des hauts lieux de biodiversité naturelle. Lorsqu’elles sont permanentes, elles hébergent de nombreuses espèces sauvages de la faune et de la flore. Cela favorise à son tour les pollinisateurs et auxiliaires de culture, créant tout un écosystème vertueux à la fois pour l’activité agricole et pour l’environnement naturel.

Le maintien des prairies et de leur ouverture empêche l’embroussaillement, souvent synonyme de perte de biodiversité. la présence de prairies semi-naturelles et temporaires, même mono spécifiques, assure une continuité sur l’année des ressources alimentaires et des abris pour la faune.

Des refuges pour la faune sauvage

De même que les prairies, les infrastructures agroécologiques (IAE), telles que les haies, les bosquets et les murets de pierre sèche, forment des milieux semi-naturels qui servent de refuge, de zone de repos ou de nidification pour la faune sauvage. Pour garantir cela, les IAE doivent être de qualité (ne pas recevoir ni engrais ni pesticides), en densité suffisante, diversifiées et interconnectées pour permettre la circulation des espèces et le brassage génétique.

Les pratiques agricoles, comme le pâturage, la fauche et la fertilisation organique et la diversification des cultures évitent l’appauvrissement du sol, apportent des nutriments variés. Cela dépend tout de même de l’intensivité de ces pratiques, de la période de réalisation, du chargement au pâturage, etc.

Enfin, voilà une facette de la biodiversité souvent oubliée, la biodiversité domestique. Elle concerne les nombreuses races reconnues en France. On en compte 59 en ovins, dont 46 races locales. Les bovins détiennent 54 races et 15 pour les caprins. Cette diversité permet le développement de la rusticité et de la résilience des animaux et leur capacité à mieux valoriser la ressource fourragère disponible, un intérêt fort dans le contexte du changement climatique.

D’après la fiche "L’élevage de ruminants et la biodiversité" - CNE, disponible sur idele.fr/detail-dossier/lelevage-de-ruminants-et-les-services-rendus

Chiffres clé

13 millions d’ha de prairies sont entretenus par l’élevage en France

88 % des papillons dépendent des prairies naturelles

1,1 tonne de vers de terre par ha de prairies

1 ha de prairie = 160 m de linéaire de haies

55 millions de tonnes de matière sèche d’herbe sont valorisées chaque année par l’élevage de ruminants

93 % des élevages ovins pratiquent le pâturage

89 % des protéines consommées par les brebis laitières ne sont pas consommables par l’Homme

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