Aller au contenu principal

Foncier agricole
Quel prix des terres agricoles en 2022 par département ?

Comment a évolué le prix des terres et prés libres l’an passé dans votre région ou votre département ? Réponse avec les derniers chiffres du groupe Safer.

Carte de la valeur des terres et prés libres par département en 2022
Carte de la valeur des terres et prés libres par département en 2022

Après un repli en 2021, le prix des terres et prés libres non bâtis est reparti à la hausse en 2022, à +3,2%, soit la croissance la plus importante enregistrée depuis 2013. Le prix atteint son niveau le plus élevé depuis 1997 à 6130 euros par hectare, selon les données publiées le 25 mai par le groupe Safer et le service de statistiques du ministère de l’Agriculture.

Une hausse qui s’inscrit dans un contexte de baisse de 5% des surfaces échangées sur le marché des terres et prés libres.
 

Prix des terres et prés libres non bâtis par région administrative

(prix annuels hédoniques en euros courant par hectare)

Région20212022Evolution 2022/2021
Auvergne-Rhône-Alpes464047803,1%
Bourgogne-Franche-Comté283029504,2%
Bretagne592059600,7%
Centre-Val de Loire62106020-3,1%
Grand Est66206390-3,4%
Hauts-de-France98409590-2,6%
Ile-de-France90607690NS
Normandie841090107,2%
Nouvelle-Aquitaine519054705,5%
Occitanie657070006,5%
Pays de la Loire381039002,3%
Provence-Alpes-Côte d'Azur95301202026,1%

Source : Groupe Safer - SSP


Mise à jour | Quel prix des terres agricoles en 2023 par département ?

Dans le détail, les évolutions sont contrastées selon les régions. Les prix s’inscrivent en hausse dans trois régions du sud du territoire : Provence-Alpes-Côte-d’Azur (+26,1%), Occitanie (+6,5%) et Nouvelle-Aquitaine (+5,5%). A noter également la progression des prix en Normandie (+7,2%). A l’inverse les prix accusent une baisse dans les régions du quart nord-est : Hauts-de-France (-2,6%) et Grand Est (-3,4%).

 

Auvergne-Rhône-Alpes : un marché dynamique

Le groupe Safer note un marché des terres et prés dynamique dans la région Auvergne-Rhône-Alpes avec un nombre de vente en hausse et un record au niveau des surfaces cédées. Selon les régions agricoles, le prix des terres et prés présente des situations variables. Après une hausse de 12% des prix enregistrés dans le Val d’Allier en 2021, sûrement lié à un phénomène exceptionnel, le prix baisse de 8% cette année. En Ardèche, le groupe Safer constate une légère baisse des prix des terres et prés libres dans le sud et la Vallée du Rhône pour retrouver les moyennes de 2015. Dans la Drôme, les secteurs des Plaines rhodaniennes et du Tricastin continuent à accuser une baisse importante de prix. Dans le Puy-de-Dôme, la tendance à la baisse persiste en Limagne, avec toutefois un haut niveau de prix pour les terres irriguées.
 

Grand contraste en Bourgogne-Franche-Comté

En Bourgogne-Franche-Comté, le groupe Safer constate de grandes différences entre les territoires et souligne une « forte concurrence entre les candidats » pour les ventes de parcellaire, alors que les reprises globales d’exploitations deviennent toujours plus compliquées, particulièrement en zone d’élevage bovin allaitant.
 

Stabilité des prix en Bretagne

« Le marché des terres et prix libres et loués reste actif en Bretagne, avec une stabilité des prix », commente le groupe Safer, soulignant des prix départementaux homogènes, avec quelques écarts plus importants entre régions agricoles.
 

Les prix tendent à se contracter en Centre-Val de Loire

Dans un contexte d’activité foncière globalement soutenue, la valeur des terres et prés libres tend à se stabiliser en Centre-Val de Loire, voire à se contracter. Le groupe Safer note « un fléchissement important à noter dans les zones d’élevage et de façon plus marquée sur les départements du Cher et d’Indre-et-Loire ». A l’exception du Loiret, où les prix augmentent de 4%, la valeur moyenne des terres et prés libres revient à un niveau comparable à 2019.
 

Les aléas climatiques influencent les prix des terres dans le Grand Est

Hormis dans le Haut-Rhin, où la pression foncière liée à l’urbanisation est particulièrement exacerbée, le prix du foncier libre reste stable dans le Grand Est. Une stabilité doit pour autant être nuancée. « Les terres à vocation céréalière restent très recherchées », souligne le groupe Safer. Dans les secteurs d’élevage, le marché subit les aléas climatiques avec des conséquences parfois diamétralement opposées : désaffection pour le fonction et prix en baisse dans la Meuse et la Haute-Marne, course à la sécurisation des ressources fourragères et prix en hausse dans la Montagne vosgienne, où les particuliers qui acquièrent des biens pur un usage de loisir concurrencent toujours les agriculteurs.


Baisse des prix des terres dans les Hauts-de-France

Le groupe Safer note une baisse en moyenne de 3% des prix des terres libres dans les Hauts-de-France avec toutefois de fortes disparités suivant les départements (-7% dans le Nord, +9% pour l’Aisne) avec au sein même des départements des évolutions contrastées selon les petites régions agricoles, souvent liées à la faible part des terres libres sur le marché agricole dans la région.
 

Les néoruraux tirent les prix à la hausse en Normandie

Le groupe Safer souligne une hausse des prix des terres en Normandie, avec une demande soutenue pour la création de propriétés équines ou de néo-ruraux dans l’Eure notamment au niveau de la vallée de Seine et de la vallée de l’Eure. Dans l’Orne, les ateliers de méthanisation poursuivent leurs demandes et impactent à la hausse le prix des terres.
 

Hausse des terres irriguées en Occitanie

En Occitanie, le groupe Safer souligne une hausse des prix avec une demande plus forte pour les terrains à fort potentiel agronomique et irrigables. Les prix progressent notamment dans le secteur de la vallée de l’Ariège, irrigué et propice à des productions à forte valeur ajoutée comme le maïs semence. Même constat dans le sillon lauragais ou la plaine de la basse-vallée de l’Aude littorale, ayant accès à l’irrigation. Les Safer soulignent par ailleurs un phénomène de cabanisation dans la plaine du Roussillon qui provoque « une rétention du marché et une spéculation difficile à contenir ».

Les plus lus

Alain Crouillebois devant son exploitation laitière
Perturbations électriques : un éleveur normand condamné à verser 53 000 euros à Enedis

Alain Crouillebois, éleveur laitier dans l’Orne, perd son procès en appel contre le gestionnaire du réseau électrique qu’il…

calculatrice
L’indice des fermages devrait encore augmenter de 5,23% en 2024

L’indice national des fermages qui sert à réévaluer les loyers des terres agricoles devrait atteindre un niveau record en 2024…

EARL de la Fieffe à Colombe (dans la manche)
Souhaitant doubler de taille un élevage de porc de la Manche gagne une première bataille juridique contre une association

Le juge des référés du tribunal administratif de Caen a rejeté la requête contre l’extension d’un élevage de porcs dans la…

sbafer préemption
Une agricultrice gagne contre la Safer Bretagne qui doit lui verser plus de 800 000 euros

Au terme de près de deux décennies de procès avec une agricultrice, la Société bretonne d’aménagement foncier et d’…

    Dix vaches de race aubrac sous une centrale agrivoltaïque dans le Lot-et-Garonne.
Agrivoltaïsme : que dit l’arrêté sur les contrôles publié le 7 juillet ?

L’arrêté encadrant le contrôle et le suivi des installations agrivoltaïques a enfin été publié. Il vient compléter le cadre…

Réserve d'eau
«  Stop aux méga-manifs à Melle » ! Des agriculteurs de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres s'alarment

La Chambre d’agriculture de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres et la Coop de l'eau demandent aux élus locaux de dénoncer l’…

Publicité