Controverses de l’agriculture
Marc Fesneau : « le prélèvement d’eau par les agriculteurs est d’utilité publique »
Le ministre de l’Agriculture a défendu l’usage agricole de l’eau en introduction des Controverses de l’agriculture « la guerre de l’eau a-t-elle démarré ? » organisée ce 16 février par le groupe Réussir-Agra.
Le ministre de l’Agriculture a défendu l’usage agricole de l’eau en introduction des Controverses de l’agriculture « la guerre de l’eau a-t-elle démarré ? » organisée ce 16 février par le groupe Réussir-Agra.
« Quand un agriculteur prélève de l’eau ce n’est pas pour remplir sa piscine mais pour nourrir, c’est d’utilité publique ». Ainsi Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, s’est exprimé ce jeudi 16 février lors des 5e Controverses de l’Agriculture organisées par le groupe Réussir-Agra sur le thème « la guerre de l’eau a-t-elle démarré ? ».
"Quand un #agriculteur prélève de l'#eau, il ne le fait pas pour remplir sa piscine mais pour permettre la croissance d'un végétal que NOUS mangeons. De l'eau en #agriculture c'est une cause d'intérêt général !" @MFesneau @Agri_Gouv aux #Controverses2023 pic.twitter.com/Tf0tpIadJE
— Kévin Moity (@kevmoity) February 16, 2023
Alors que les retenues d’eau, dans les Deux-Sèvres en particulier, attisent les critiques de la part des écologistes, le ministre estime que la nature de projets de retenues d’eau comme celle de Sainte-Soline était plutôt vertueuse.
Le maïs, « cette victime expiatoire », selon le ministre
Et de défendre « la victime expiatoire en France qu’est le maïs ». « La recherche variétale a permis de réduire de 30% l’utilisation de l’eau pour le maïs », rappelle-t-il.
« En France on a besoin de polariser le débat, mais c’est une évidence de dire qu’il y a un besoin d’eau, tout le monde a été impacté en 2022. Pour qu’il y ait encore des agriculteurs, il faut de la capacité à accéder à l’eau. On pourrait se dire : il n’y a qu’à ne plus faire de maïs et on n’aura plus de problèmes, si c’était si simple ce serait facile », déclare-t-il encore.
Marc Fesneau rappelle qu’avec les changements climatiques qui s’accélèrent de plus en plus de territoires français vont être en stress hydrique comme la Bretagne, les Pays de la Loire, les Hauts de France. Dans ces territoires, « on devra se poser la question du stockage de l’eau », prévient-il.
« On doit se poser territoire par territoire et essayer de prendre de la hauteur », déclare Marc Fesneau qui estime nécessaire notamment de retrouver des connaissances hydrauliques perdues y compris au ministère de l’Agriculture.
Sans eau, pas d’agriculture, @MFesneau rappelle cette évidence en ouverture des #Controverses2023 et souligne la nécessité de se reconstruire les compétences de la filière en matière hydrique pic.twitter.com/AiE4EYWSze
— REUSSIR (@reussir) February 16, 2023
Pas de solution unique
« L’année 2022 a été un révélateur pour beaucoup de gens. J’ai recueilli des dizaines de témoignages d’agriculteurs qui ont perdu 70 à 80% de leur récolte, y compris dans le maraîchage. Face à défi énorme du changement climatique, il n’y a pas de solution unique », conclut Marc Fesneau, qui prévient que l’eau fera partie des dossiers sur lesquels il s’exprimera le plus dans les mois qui viennent avec ceux des pesticides et de la décarbonation.