Salon de l'herbe
Mélanges céréales - protéagineux : une réponse au changement climatique
Des associations céréales protéagineux robustes et productives adaptées aux évolutions climatiques avec des semis en octobre et des récoltes début juin peuvent permettre de contourner les périodes de sécheresses majeures. Avec des stratégies de récolte plus précoces, visant davantage la qualité.
Des associations céréales protéagineux robustes et productives adaptées aux évolutions climatiques avec des semis en octobre et des récoltes début juin peuvent permettre de contourner les périodes de sécheresses majeures. Avec des stratégies de récolte plus précoces, visant davantage la qualité.
Julien Fortin, responsable de la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou (63), a présenté les travaux de recherche sur une association céréales-protéagineux lors d'une conférence au Salon de l'herbe et des fourrages de Villefranche d'Allier mercredi 1er juin 2022.
Sécuriser le système fourrager de l'exploitation
8,8 tonnes c'est la matière sèche récoltée en moyenne tous les ans, début juin, avec cette association céréales-protéagineux. Ce mélange permettrait de sécuriser le système fourrager de l'exploitation avec un niveau de productivité satisfaisant tout en ayant une bonne valeur nutritive pour satisfaire les besoins des animaux.
Une base triticale associée à 2 protéagineux
Et pour atteindre ce niveau de matière sèche, le mélange gagnant se composerait d'une base triticale associée à 2 protéagineux comme par exemple le pois fourrager et la vesce. Ces fourrages récoltés en ensilage permettraient notamment un ramassage avant les épisodes de sécheresses estivales. Plus la récolte est précoce, plus l'éleveur gagnerait en valeur nutritive.
Triticale : la céréale la plus robuste en mélange
D'autres essais ont été menés sur du seigle et de l'épeautre en remplacement du triticale. Si le seigle permet d'obtenir davantage de rendement, il souffre d'une variabilité importante comparé au triticale. Quant à l'épeautre, il ne passe ni les tests de la productivité ni ceux de la valeur nutritive.
La féverole : une alternative au pois fourrager à l'étude
L'objectif de ces essais est d'augmenter la part de protéagineux pour récolter le plus tardivement possible tout en maintenant des valeurs nutritives élevées. Sensible aux problèmes de verse, le pois fourrager pourrait être remplacé à l'avenir par une association triticale et féverole. Un mélange gagnant qui permettrait de maximiser rendements et valeurs nutritives en récolte dite tardive.