Lucie Gantier, la maman éleveuse d’Adèle : « Je veux amener à la découverte »
Lucie Gantier, #JoliesRousses sur les réseaux sociaux, s’est installée en agriculture pour consacrer plus de temps à sa fille. Eleveuse le matin, mère l’après-midi, c’est sa nouvelle vie depuis un an. Une ferme familiale est un endroit privilégié pour le jeu, la découverte et les apprentissages. Etre là pour accompagner a du sens, et c’est le choix qu’elle a fait.
Lucie Gantier, #JoliesRousses sur les réseaux sociaux, s’est installée en agriculture pour consacrer plus de temps à sa fille. Eleveuse le matin, mère l’après-midi, c’est sa nouvelle vie depuis un an. Une ferme familiale est un endroit privilégié pour le jeu, la découverte et les apprentissages. Etre là pour accompagner a du sens, et c’est le choix qu’elle a fait.
Lucie Gantier est éleveuse de poules pondeuses plein-air en Vendée et mère d’une petite fille de 2 ans ½. Avant de s’engager dans ce métier, elle a enseigné pendant cinq ans en MFR (Maison familiale et rurale). Le français, la biologie, la cuisine, la communication… Mais l’arrivée d’Adèle a changé la donne. « Je laissais ma fille en garde 10 h par jour, il y a quelque chose qui ne faisait pas sens pour moi », dit-elle.
Son conjoint est céréalier et apiculteur amateur. Pour être plus en adéquation avec leurs valeurs, elle décide de travailler sur la ferme et de se lancer dans un nouveau projet professionnel. L’activité de poules pondeuses est rémunératrice et lui permettra de passer plus de temps avec sa fille. L’installation a lieu en août 2019.
Etre disponible l’après-midi
Désormais ses journées sont partagées entre son métier d’agricultrice, le matin, et ses occupations de maman, l’après-midi. La petite fille ne va plus chez sa nounou que le matin et profite plus de ses parents. Chacun passe du temps avec l’enfant quand il ne travaille pas. Ils ont pris l’habitude de se relayer. Et il y a des temps partagés à trois, autour de la table ou ailleurs. « On privilégie ces petits moments », confie Lucie. Ils sont d’autant plus précieux que son nouveau choix de vie ne lui laisse plus de week-ends. Pas de vacances depuis trois ans non plus mais c’est un de leurs objectifs : « on réorganisera quand on pourra », dit l’éleveuse.
Pour le moment, elle a organisé « d’être disponible l’après-midi ». Elle veut pouvoir, à l’avenir, faire les leçons avec sa fille, l’emmener à la plage, l’accompagner dans ses loisirs, et surtout « l’amener à découvrir des choses ». Sur une exploitation agricole, les enfants sont en lien avec la nature, l’apprentissage. « On peut travailler sur plein de notions » s’enthousiasme l’ancienne enseignante que la pédagogie n’a pas quitté.
Eveil des sens
Récemment, celle qui est aussi connue sur Twitter avec ses JoliesRousses et sur YouTube avec sa chaîne Plein Les Y’oeufs a posté un tweet avec des petites mains. Son message : la ferme est un cadre idéal pour l’éveil des sens. « Elle perçoit des choses que d’autres enfants de son âge ne perçoivent pas », assure la jeune maman. La fillette sait par exemple déjà reconnaître une bergeronnette et une huppe fasciée.
Un « cadre de jeu et de découverte », c’est ce qu’apporte une ferme aux enfants, estime la mère-agricultrice. Pour les parents, c’est aussi, bien sûr un cadre de travail. Mais pas question d’apprendre trop tôt à travailler à sa fille : « les différentes étapes de l’enfance doivent être respectées car elles sont précieuses pour la construction personnelle ».
Un équilibre entre nature et culture
Un cadre où elle veut être aussi en lien avec la culture. Habitant à la campagne, « l’aspect culturel peut éventuellement être loin de nous », remarque-t-elle. Pourtant, elle en est convaincue : « nature et culture, il faut un équilibre entre les deux ». Les arts plastiques, la musique devraient donc faire partie aussi de l’univers d’Adèle. En revanche, elle compte bien la tenir pour le moment à l’écart des réseaux sociaux. Les Jolies Rousses restent le domaine de l’agricultrice et la maman ne volera pas vers #agrimama.
Lire aussi l’interview de Lucie Gantier dans Réussir Volailles : « Le Covid-19 donne aux éleveurs une occasion de communication positive sur l’élevage avicole »