Aviculture
Volaille : plus d’offre, moins d’imports
L’Union européenne a amélioré sa balance commerciale début 2018. Une tendance qui devra se poursuivre pour absorber la hausse annoncée de la production.
L’Union européenne (UE) a réduit de 8,6 % ses importations de volaille au premier trimestre, à moins de 200 000 tonnes équivalent carcasse (téc). Une tendance à rapprocher de la chute de 42,9 % des achats au Brésil. En cause, une certaine réticence des opérateurs communautaires à s’approvisionner en marchandises brésiliennes, conséquence de contrôles renforcés depuis 2017 qui mettent en doute la qualité d’une partie des produits et à la suite de restrictions d’échanges réalisées sur certaines usines après la mise en lumière d’une fraude à la viande avariée. L’Europe compense en partie cette baisse de volumes en augmentant ses achats auprès de ses autres grands fournisseurs en Thaïlande, Ukraine, Chili, Chine, Argentine et Turquie.
Dans le même temps, l’UE a accru ses exportations de 8,6 % à plus de 419 000 téc, dont +6 669 téc vers l’Ukraine, +4 820 téc vers le Ghana, +4 360 téc vers le Vietnam et 22 931 téc vers les Philippines. Le déclin des ventes se poursuit en revanche vers Hong Kong, le Bénin et l’Arabie saoudite.
Hausse de la production en vue
La filière espère que cette amélioration de la balance commerciale va se poursuivre ces prochains mois. Alors que la consommation européenne est attendue stable cette année, Bruxelles prévoit une hausse de 1,2 % de la production en 2018 à près de 15,929 millions de tonnes (Mt), sous l’impulsion de la Pologne (+6 % à 3,232 Mt), de la France (+2,1 %, 1,895 Mt) et malgré les baisses allemandes (-1,9 %, 1,685 Mt) et néerlandaise (-9 %, 1,018 Mt).