Volaille
Volaille : comment la grippe aviaire va compliquer nos échanges avec les pays tiers ?
L’épisode 2 de l’influenza aviaire en France a frappé de plein fouet les Pays de la Loire, deuxième bassin de production hexagonal de volailles. De quoi impacter directement et indirectement tous les maillons de la filière. Cette région abritant la plupart des capacités de sélection et d’accouvage françaises, c’est tout le cycle de production qui est mis à mal. L’acheminement des poussins dans les zones indemnes se complique.
En conséquence, il faut s’attendre à des effets négatifs sur les exportations, notamment vers les pays tiers. « Dès la présence d’un épisode d’influenza aviaire la plupart des pays tiers ferment complètement leurs portes. Même avec le principe de régionalisation, on peut considérer aujourd’hui que toutes les exportations vers les pays tiers seront impactées », a indiqué François Cadudal lors du webinaire volaille de chair, organisé par l’Itavi le 7 avril.
C’est 25 à 30 % du chiffre d’affaires des exportations de l’UE vers les pays tiers (hors Royaume-Uni), tous produits avicoles confondus (génétique, foie gras, œuf, volaille) qui serait menacé, soit environ 500 millions d’euros. À noter que près de 50 %, 40 % et 25 % du chiffre d’affaires en génétique, foie gras et viande de volaille sont respectivement réalisés sur les pays tiers.