Volaille : comment évolue la consommation en Chine ?
La consommation de volaille a progressé en Chine. Pour répondre à la demande nationale, le pays est importateur net.
La consommation de volaille a progressé en Chine. Pour répondre à la demande nationale, le pays est importateur net.
La consommation de viande de poulet a été multipliée par six en Chine entre les années 1990 et 2020 selon ABCIS. En moyenne, chaque habitant consommait 14 kg de viande de poulet en 2020. La volaille était la seconde viande la plus consommée en Chine. Elle représentait 21 millions de tonnes (Mt) en 2018, soit environ 20 % de la consommation mondiale. La consommation nationale de viande de porc s’élevait à 56 Mt la même année (presque la moitié de la consommation mondiale).
La Chine presque autosuffisante
En période stable (2012-2018), le taux d’autosuffisance en viande de volaille était estimé entre 96 % et 98 % dans le pays. La balance commerciale était déficitaire avec une moyenne de 535 Kilotonne (Kt), soit 1 millard de dollars en valeur de produits importés par an contre 225 Kt exportés (500 millions de dollars en valeur). En 2018, les autorités chinoises ont recensé 19 millions d’exploitations avicoles. Environ 98 % étaient des petites exploitations. Elles produisaient, chacune, moins de 2 000 volailles /an. Cette production représentait 10 % de la production de volaille de chair nationale. Les fermes de plus de 50 000 volailles représentaient, toujours en 2018, la moitié de la production nationale (contre 30 % en 2010).
Le volet abattage-transformation, encore peu développé
En revanche, le secteur de l’abattage-transformation de volaille reste faible. Les dix premières entreprises totalisaient 32 % de la production de volaille en 2018. Pour le poulet blanc, les sept premières entreprises réalisaient la moitié du chiffre d'affaires.
Valoriser l’ensemble des morceaux de carcasse
Les pièces de viandes de volailles majoritairement importées par la Chine étaient des pattes, des ailes ainsi que des abats, contre des filets de volailles dans l’Union européenne. Ainsi, au kilo, le prix des filets étaient moins onéreux que ceux des ailes (-70 %) et des cuisses (-30 %).