Une année difficile pour le cacao, le sucre et le café
Les cours du sucre, qui avaient atteint en février leur plus haut niveau de l’année, ont reculé pour atteindre leurs plus bas à l’automne. Le sucre s’est plus ou moins repris à partir de novembre, mais les perspectives d’une récolte particulièrement abondante, notamment en Inde et dans l’Union européenne, ont laissé les prix sous pression. L’Europe a abandonné en 2017 sa politique de quotas de production pour le sucre, ce qui l’a transformé en exportateur net. D’autres éléments ont pesé sur le cours ; la très bonne récolte de canne à sucre au Brésil et la hausse des taxes d’importation du sucre en Chine. La demande en Occident est en croissance faible voire en recul, le seul potentiel de croissance est venu d’Asie. En fin d’année, les cours ont été soutenus. Des pluies abondantes ont fait fermer les raffineries brésiliennes, et il semblerait que la canne soit plus volontiers transformée en éthanol.
Le cacao n’est pas parvenu à renouer avec ses plus hauts niveaux, atteints dès début janvier, plombé par une nouvelle récolte presque aussi abondante que la précédente. Une météo plus clémente que prévu a permis une saison record en Afrique de l’Ouest. Et la saison 2017-2018 est désormais attendue comme à peine moins abondante. Les prix officiels fixés par le gouvernement en Côte d’Ivoire sont 40 % plus bas que l’année précédente. Les marchés s’attendaient à ce que les agriculteurs abaissent leur production, mais cela ne s’est pas vraiment produit. Les prix sont bas, mais les acheteurs reviennent peu à peu sur le marché pour des achats à bon compte.
Du côté du café, le robusta a atteint début février son plus haut niveau depuis janvier 2011 mais une nouvelle récolte très abondante, au Vietnam cette fois, a fait ensuite plonger les cours. L’arabica a reculé sur l’année, mais sa baisse a été moins marquée. Outre la météo au Brésil, les cours du café ont été dictés par les autres producteurs en 2017. La récolte vietnamienne pourrait atteindre des niveaux records mais il y a également des productions très fortes venues d’Ouganda et d’Inde.