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Restauration scolaire
Un guide inclusif au Luxembourg pour les enfants allergiques

La Fédération des acteurs du secteur social du Luxembourg vient de mettre à jour son guide de bonnes pratiques en intégrant une annexe instructive sur les allergies alimentaires. Spécificités.

Le document vise à permettre aux enfants allergiques de participer  aux activités des services d'accueil avec leurs camarades. © DR
Le document vise à permettre aux enfants allergiques de participer aux activités des services d'accueil avec leurs camarades.
© DR

Tous les services d’éducation et d’accueil (SEA) du Grand-Duché du Luxembourg vont recevoir gratuitement le guide de bonnes pratiques pour une bonne hygiène alimentaire et sa nouvelle annexe sur la gestion des allergies alimentaires. Édité pour la première fois en 2015, en accord avec le ministère de la Santé et celui de l’Éducation nationale, l’ouvrage vient en effet d’être mis à jour par la Fédération des acteurs du secteur social au Luxembourg (Fedas). Le document, validé par la ministre de la Protection des consommateurs, Paulette Lenert, est également disponible sur le site du commissariat du gouvernement à la qualité, la fraude et la sécurité alimentaire.

Préparer différents plats pour un même repas

Les services d’éducation et d’accueil disposent d’environ 52 000 places en crèches, maisons relais ou foyers scolaires, plus de la moitié des enfants du pays prenant en effet leur repas de midi dans ces SEA. Le guide sur l’hygiène alimentaire compte 88 pages, et cette annexe de 20 pages, spécifique aux allergies alimentaires, rédigée clairement dans un esprit d’inclusion : « la multiplication des allergies et intolérances alimentaires chez l’enfant exige non seulement que nous respections une bonne hygiène alimentaire, mais nous pousse aussi à préparer différents plats pour un même repas », explique Thierry Lutgen, président de l'Entente des foyers de jour (EFJ), à l’origine du projet. « Le respect des consignes de ce document permettra à ces enfants de participer aux activités des services d’accueil, ensemble avec leurs camarades de classe tout en tenant compte de leurs besoins alimentaires spécifiques », insiste la ministre Paulette Lenert. Connaître les besoins et les risques réduit aussi les inquiétudes des personnels.

Évictions simples et strictes

La nouvelle annexe détaille ainsi comment prendre en charge de façon différenciée les évictions simples et strictes. Dès 2007, la France fut pionnière avec le document rédigé par les associations de personnes allergiques ou intolérantes, Afdiad, Afpral et Association des polyallergiques (« Guide pour l’accueil en restauration collective des enfants porteurs d’allergies ou d’intolérances alimentaires »).

« En permettant à un enfant porteur d’allergie(s) alimentaire(s) de participer aux repas comme à tout autre enfant, les mesures présentées soutiennent également sa socialisation, son besoin d’appartenance à un groupe précis et elles facilitent la mise en pratique d’une approche inclusive de l’accueil en collectivité », résume Gérard Albers, vice-président Fedas Luxembourg.

Un choix d’État

Selon le règlement grand-ducal du 25 août 2015, les services d'éducation et d'accueil ne sont pas obligés d’afficher les allergènes sur les fiches menus, sous deux conditions. Ils doivent, d’une part, respecter la mise en place d’un système écrit pour recenser les allergies et les intolérances des enfants accueillis (projet d’accueil individualisé (PAI) ou répertoire à l’aide de certificats médicaux). D’autre part, ils doivent s’assurer que ces enfants reçoivent des denrées alimentaires libres des substances envers lesquelles ils présentent une allergie ou une intolérance : identification des allergènes dans les recettes, documentation du plat de remplacement. Le Luxembourg propose neuf types de PAI (général, allergies, allergies alimentaires, asthme, cardiaque, diabète, épilepsie, hémophilie, allergies au venin d’hyménoptères), disponibles sur le site du ministère de la Santé.

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