Sucre, cacao, café s’inclinent face au dollar
Le sucre souffre de la faiblesse du réal, le Brésil étant le premier producteur mondial de canne à sucre. La production indienne pèse également sur les prix. L’Inde, deuxième producteur, attend désormais une nouvelle récolte record pour la saison 2018-2019, qui commencera en octobre. Le marché manque d’entrain cet été mais de rares optimistes sur les prix soulignent la mauvaise météo dans l’Union européenne. La vague de chaleur et la perspective d’un manque d’intempéries en août pourraient peser sur la récolte de betteraves.
Le cours du cacao a baissé, alors que les marchés ont pris connaissance cette semaine des données des broyeurs américains et européens. En Europe, les broyeurs de cacao ont augmenté leur production de 7,3 % au deuxième trimestre par rapport à l’année dernière, à 356 109 tonnes, selon les données de l’Association européenne du cacao (ECA). Cependant, il faut noter que deux broyeurs ont rapporté leurs données pour la première fois, ce qui a pu contribuer à la hausse. Aux États-Unis, en revanche, les broyeurs ont vu leur activité reculer de 3,11 % au deuxième trimestre, à 119 301 tonnes, a rapporté l’Association nationale des confiseurs (NCA) jeudi. Cette différence s’explique en partie par l’écart de prix entre les États-Unis et l’Europe, alors que la force du dollar a rendu le cacao plus coûteux outre-Atlantique.
Le robusta et l’arabica ont légèrement reculé, restant à des niveaux bas. La faiblesse du réal brésilien et des investissements techniques ont poussé le café vers le bas. La reprise de la monnaie brésilienne face au dollar a à l’inverse permis au café de finir quasiment à l’équilibre sur la semaine. La faiblesse du réal en début de semaine a poussé les fermiers brésiliens à vendre leur récolte sur le marché international malgré des prix bas. Quant aux investisseurs techniques, qui spéculent sur le prix du café en se basant sur l’historique des tarifs plus que sur les fondamentaux, ils ont pu exacerber le mouvement baissier des cours.