Spanghero désigné coupable du scandale de la viande de cheval
La société Spanghero (Lur Berri) savait qu’elle revendait comme viande de bœuf de la viande chevaline et s’est rendue coupable d’une « tromperie », d’après les résultats de l’enquête de la DGCCRF. Conséquence, les autorités ont décidé la suspension immédiate de l’agrément sanitaire lui permettant d’exercer. Spanghero se défend en affirmant que les « 8 chiffres identifiant les palettes incriminées, que la répression des fraudes considère comme la référence douanière relative à de la viande de cheval surgelée, ne correspond pas à un code douanier, mais à un code article ». L’enquête montre que « ce trafic durait depuis plusieurs mois » et a porté sur plus de 750 t, dont 550 t livrées à Comigel (pour 4,5 millions d’unités de plats cuisinés), a précisé hier Benoît Hamon. La société Comigel n’est pas totalement blanchie : elle a omis « des contrôles qu’elle aurait dû opérer », selon lui. Interbev a dénoncé « l’irresponsabilité des entreprises Comigel et Spanghero ». Pour rassurer les consommateurs face à ce scandale, le ministre de l’agroalimentaire va réunir mardi les professionnels du secteur. Il est indispensable de « devancer la législation européenne » sur l’étiquetage de l’origine des produits transformés, a martelé Guillaume Garot. Les professionnels de l’Ania ont immédiatement réagi, assurant qu’ils feraient « dès la semaine prochaine » des propositions pour renforcer les contrôles existants sur les produits français.